... Dit le proverbe.
Faut arrêter la pollution textile, disent les écologistes.
Il paraît que l'industrie de la mode est responsable de 2,5% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, et qu'il faut 200 ans pour décomposer le polyester.
Alors, qu'est-ce qu'on fait ?
* N'acheter que des vêtements que l'on est sûr de porter régulièrement.
C'est habituellement ce qu'on fait, non ? Même si on peut craquer devant ce ravissant petit haut qui ira si bien avec cette jupe pour l'été, en sachant qu'il ne sera pas forcément ressorti l'année suivante.
* Éviter les matières synthétiques
Euh, c'est qui qui repasse corsages en coton et pantalons en lin ? Parce que c'est tellement plus simple de laver les mêmes en synthétique, ils sèchent vite et ne nécessitent pas de repassage, lequel consomme de l'électricité, sans oublier la fatigue et le temps perdu de celui qui manie le fer ou la centrale vapeur.
* Privilégier la qualité
Là, il y a un choix à faire, vaut-il mieux 3 choses à 15 euros pièce sur le marché, qu'une seule à 45 euros que l'on portera plus longtemps ? Ça dépend vraiment de la mentalité, de l'éducation et des habitudes de chacun. Perso, je préfère de loin avoir plus de diversité et de choix que d'avoir toujours la même chose sur le dos, d'autant que je n'ai jamais trop bien fait la différence. Il est vrai que je ne m'habille pas chez les grandes marques de prêt à porter.
En vrac, quelques préconisations que les femmes apprécieront (les hommes s'occupant nettement moins de l'entretien du linge dans un foyer, enfin, pour l'instant).
* Éviter le repassage et le sèche linge, mais c'est incompatible avec l'utilisation du coton, voir plus haut.
* Apprendre les réparations de base... Horreur, la couture, les reprises fastidieuses apprises pendant la jeunesse (tout du moins dans ma génération) et immédiatement oubliées, les boutons à recoudre... À moins de trouver une âme charitable qui le fasse, une maman par exemple (de plus de 60 ans, parce que plus jeune, elle ne saura pas faire) ?
* Choisir les matières durables, comme le coton ou la laine mérinos. Là aussi, on en revient à l'entretien : laver de la pure laine, il faut le faire à la main, doucement, avec un produit adapté, et faire sécher à plat, ce qui n'est pas rapide... Alors que le pull en synthétique va dans la machine et sèche en un clin d'œil.
Donc, première conclusion hâtive : les écologistes sont des hommes qui n'entretiennent pas leur linge eux-mêmes !
Deuxième conclusion utopique : on pourrait aussi élever ses propres moutons, filer la laine, planter du coton, tisser ses étoffes... Oui, oui, les hippies post soixante huit ont essayé, ça n'a pas duré bien longtemps !
Et pour finir, merci à monsieur Pascal Grandmaison, du Figaro Magazine, qui m'a inspiré ce billet.
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