31 mai 2024

Aberrations immobilières

C’est l’histoire d’un jeune ménage qui souhaite acheter une maison avec un jardin, pour que les enfants puissent jouer dehors. Ils dénichent une vieille maison, qui aurait besoin de quelques travaux, mais ça ne rebute pas les acheteurs, monsieur est bon bricoleur, et madame trouve très bien de retaper petit à petit ce bâtiment plein de charme. 


Ils vont voir leur banquier, parce qu’il leur faut évidemment un prêt, même s’ils ont un apport personnel. Le banquier demande un diagnostic énergétique au vendeur, parce que c’est obligatoire actuellement quand on vend un bien. Le diagnostic n’est pas bon, loin s’en faut, et le banquier tousse en le regardant. Il leur explique qu’il ne peut pas leur prêter la somme envisagée, parce que plus la maison est, comme on dit, une « passoire énergétique », plus le crédit octroyé sera diminué… Ce qui leur est proposé est notoirement insuffisant, même s’ils travaillent tous les deux, ils repartent le cœur gros.


Donc, si vous voulez acheter une maison avec un crédit suffisant, il faut acheter une maison neuve, dont le diagnostic énergétique est parfait, mais… Là, le prix est bien plus élevé, et le prêt obtenu ne permettra pas l’achat, donc, vous ne pouvez ni acheter une maison neuve, hors de vos moyens, ni une vieille maison à retaper, par manque de crédit…. C’est lamentable ! Une fois de plus ce sont les mêmes qui sont lésées, les « riches » s’en foutent, ils n’ont pas besoin de crédit, donc, ils font ce qu’ils veulent, du neuf sans travaux, ou du vieux si retaper une vieille bâtisse les branche. Les « pauvres » on n’en a rien à faire de leurs projets. 

 

26 mai 2024

Angoisse existentielle

ce n'était pas mon premier
 mais mon préféré

Je suis partie de chez moi ce matin, et c’est en arrivant à destination que j’ai réalisé que j’avais oublié mon téléphone à la maison ! Horreur… Malheur….. Enfer et damnation ! Qu’est-ce que je vais devenir ? En fait, je n’en avais absolument pas besoin là où j’allais, et n’attendais pas de message ou d’appel particulier, mais… Il n’était pas dans mon sac ! Et si j’en avais eu besoin ? Et si ma voiture tombait en panne ? Et s’il arrive quelque chose sur la route ?? Mais… Comment faisait-on avant ? Au fait, c’est vrai, on faisait comment ? J’ai eu mon premier téléphone mobile en 1997, mais j’ai vécu avant ! 


On utilisait les cabines téléphoniques, nombreuses autrefois, qui fonctionnaient avec des pièces. Actuellement, on a infiniment plus de chances de trouver un quidam avec son smartphone à la main qu’une cabine téléphonique ! Ou alors, s’il y avait une urgence, on entrait dans un café, plus nombreux que maintenant… Mais quand y avait-il urgence ? C’était rare heureusement, et on s’en sortait toujours. Et on ne partait pas de chez soi avec l’angoisse de ne pas pouvoir joindre quelqu’un de partout ! 


Nous sommes vraiment devenus inféodés à nos nouvelles technologies, totalement dépendant, drogués, incapables d’imaginer ne plus les avoir là, sous la main.. Et on se dit qu’il n’y pas que le téléphone mobile, il y a aussi Internet sans lequel on ne peut plus rien faire, et le four micro-ondes indispensable dans la cuisine… Comment faisaient nos aïeux ? Et nous quand nous étions jeunes (pour ceux de ma génération) ?


Si, à l’instar de Mickey qui, quand il recevait un coup sur la tête, changeait d’époque, nous devions nous retrouver ne serait-ce qu’au 19ème siècle, nous ne vivrions pas bien longtemps !

 

18 mai 2024

L'avenir le leur dira

En cette période de l’année, les jeunes qui quittent le lycée choisissent la voie qu’ils veulent prendre pour amorcer leur vie professionnelle. Beaucoup de facteurs s’interposent entre leurs désirs et leurs possibilités autant intellectuelles que matérielles. De longues études dans une famille proche de la précarité seront difficiles, une grosse carence en mathématiques bloquera des études scientifiques ou médicales, etc.. Et on se souvient de sa propre jeunesse, où on se demandait ce qu’on pourrait/voudrait bien faire dans la vie.

J’aurais voulu être gendarme quand j’étais jeune, mais c’était impossible, il n’y avait, à l’époque, pas de femmes dans la gendarmerie, et de toutes façons, je n’avais pas les 1m70 requis. Quoi d’autre ? Etre médecin, oui, mais il fallait passer le cap de la première année, où les mathématiques étaient très importantes, et là, ce n’était pas possible, j’étais plus que mauvaise, j’étais carrément nulle en maths. 


Plus tard, alors que je travaillais déjà depuis de nombreuses années, je me disais que j’aurais bien aimé être agent immobilier, ou gérer une agence de voyage, deux domaines qui m’ont toujours intéressée, mais c’était trop tard, et je ne pense pas que j’aurais eu les capacités requises.


Par contre, je sais très bien ce que je n’aurais jamais pu faire : du Droit par exemple, le langage juridique est pour moi quelque chose de mystérieux d’autant plus que les mots employés ont une toute autre signification dans le langage courant. Un acte authentique, une minute, une grosse, etc… Certes on peut en dire autant du vocabulaire médical, mais au moins, les mots, souvent complexes, ne sont pas utilisés dans la conversation quotidienne (*) avec un autre sens. 


Au passage, en rapport avec ce qui a été dit ci-dessus, je n’aurais pas pu non plus être commerçante, j’aurais été incapable de rendre la monnaie, n’ayant jamais su compter !


(*) A l’exception de la douleur « exquise » qui n’a pourtant rien de jouissif puisqu’il s’agit de la douleur aigüe, fulgurante, caractéristique de l’appui sur un trait de fracture récent par exemple.

 

16 mai 2024

De la simplicité dans les nouvelles technologies

Un nouveau téléphone. En fait, j’en avais déjà un, qui me convient tout à fait, mais, n’ayant plus de ligne fixe, j’en souhaitais un autre, simple, sommaire, qui sache juste téléphoner, afin d’avoir un appareil de secours ; un accident, perte, casse, etc, est vite arrivé, et après, c’est la panique.

Donc, je prends le moins cher, le plus simple, avec l’abonnement minimal sans internet. Il arrive vite, en 48h il était là, avec son câble de chargement et sa carte SIM. Et les problèmes commencent ! Parce qu’en fait, si j’ai un mobile depuis 1997, j’ai toujours la même carte SIM qui a circulé dans les nombreux appareils acquis depuis, et c’est toujours l’opérateur qui l’a transférée, je n’avais donc jamais fait ça, et ne comprenais absolument pas comment m’y prendre.


Une visite sur Internet, question posée : « comment insérer une carte SIM dans le mobile XXX ? »

Voilà la superbe réponse :

Retirez le cache arrière de votre XXX 000

Placez la carte SIM  dans le logement de carte SIM


Oui monsieur, je retire le cache ça je sais faire, mais ce que je vous demande c’est justement comment on place la carte sim dans son logement… Voyant que je n’y arriverais pas, je fonce chez l’opérateur, et là, en deux coups des gros, la dame insère la carte, fait le nécessaire pour l’activer, et me dit que dans quelques heures l’appareil sera opérationnel. Merci ! (*)


Donc, on commence par le recharger, mais maintenant, c’est la mode, il n’y a plus de liaison possible avec le câble sur une prise électrique, uniquement en USB. Ce n’est pas la première fois, j’ai un autre appareil qui est dans ce cas, mais j’ai pu utiliser pour lui un ancien chargeur qui permet de brancher la prise USB sur un adaptateur secteur. Parce que, des prises de courant, il y en a dans toutes les maisons, mais des prises USB ? Certes, il y en a dans la voiture, il y en a aussi sur l’ordinateur. Sauf qu’on n’est pas toujours en train de rouler en voiture, et que l’ordinateur, quand c’est un Mac récent, n’a pas d’anciens ports USB, il faut donc brancher le téléphone sur l’adaptateur qui héberge déjà pas mal d’anciens matériels. Et surtout, l’ordinateur n’est pas toujours branché 24/24h, donc, il faut calculer son coup pour recharger son téléphone…. 


En fait, il faudrait que dans toutes les maisons il y ait des prises USB partout, mais techniquement, sur quoi s’alimenteraient-elles ? Des « transformateurs » électriques ? Ce n’est pas le plus simple, non ? Alors, pourquoi imposer ce type de câble ? Parfois la « technologie » est l’ennemi de la simplicité.


(*) Hum… Enfin… Au bout de plusieurs heures, alors que Mr Bouygues m’avait annoncé que ma ligne était ouverte, le téléphone ne voulait rien savoir, d’abord, c’était « impossible de rejoindre le réseau mobile », et ensuite « code PIN non reconnu par la carte SIM »…. On réfléchit, on récupère un vieux réflexe windowsien et on reboote l’objet, enfin, on l’éteint et on le rallume. Toujours pas reconnu ? Ah mais, on va voir ce qu’on va voir, j’utilise le code PUK, puis je lui donne le code PIN, et il accepte ! Fallait « réinitialiser » ce fameux code pour qu’il en veuille bien.. Simplicité, vous avez dit simplicité ? 


12 mai 2024

On aura tout vu !

Autrefois, il y avait le papier journal à utiliser dans les toilettes (qui étaient au fond du jardin, c’est bien connu), puis on a eu le P.Q. en papier (d’où ces initiales), qui finissait dans les dites toilettes, et maintenant, dans un grand souci écologiste, on a… Le tissus à essuyer (ce que vous savez) ! Ben voyons, c’est vrai que pour fabriquer du papier hygiénique, faut de la cellulose du bois je suppose, plus le carton au milieu du rouleau, plus le plastique qui entoure les rouleaux, et ce n’est pas bon du tout pour la planète. 


Ah bon ? Parce que ces « lingettes » c’est mieux ? Il va falloir les laver, donc, consommer de l’eau, de l’électricité, de la lessive qui pollue, où est le gain pour la planète ?


Ah mais, on me dit que ces lingettes sont là pour s’essuyer après avoir utilisé une douchette. Parce que toutes les toilettes que vous avez pu utiliser, chez vous, à l’hôtel, chez des amis, etc. Toutes sont équipées d’une douchette ? Personnellement je n’en ai vu qu’une seule fois dans ma vie, alors que j’ai pourtant pas mal voyagé, c’était au Maroc ! Accompagnant des toilettes à la turque… Rien n’est parfait ! 


Dites, si on arrêtait un peu de rigoler ? Parce que toutes ces billevesées nuisent grandement au mouvement écologiste ce qui n’est certainement pas son but ultime pour les élections à venir. 

 

3 mai 2024

Le parcours du combattant

Tiens, un mail de la Sécurité Sociale, me disant qu’il me faut aller sur mon « espace santé » pour prendre connaissance d’un document. Ah bon ? On y va 


* Saisir le numéro de sécu : ça, c’est pas trop dur un truc qu’on sait par cœur ;

* Son identifiant : on ressort l’épais carnet où sont répertoriés tous les ID et tous les passwords indispensables pour aller quelque part ; 

* Son mot de passe, ça va avec le précédent ;


Mais c’est pas fini, faut maintenant le numéro qui figure sur l’arrière de la carte vitale, lequel est effacé depuis bien longtemps (ils pourraient changer les cartes de temps en temps, non ? ), faut ressortir le carnet magique. C’est bon là ?


Non, pas encore, il faut attendre un SMS où figure un numéro à inscrire…. Donc, avoir le smartphone pas loin, pour avoir ce numéro.


Ouf, c’est fini, on est arrivé à bon port, tout ça pour apprendre qu’hier, mon médecin traitant a envoyé un truc qui ressemble à A340, qui doit représenter la feuille de maladie, ce qui ne m’apprend rien, je sais très bien que je suis allée en consultation hier…. 


Moralité : il faut se souvenir de l’endroit où est planqué le carnet des ID, passwords, et autres trucs, sous peine de ne plus pouvoir accéder à quoi que ce soit !


Faut-il pleurer ou faut-il en rire ?

 

2 mai 2024

Dyscalculie ?

Nature morte... de synthèse

Oui, je suis atteinte de cette grave maladie dont le symptôme principal est que le sujet atteint est affligé d’une nullité crasse en mathématiques. Et ce n’est pas nouveau, dès l’école, j’ai ressenti les premiers effets dévastateurs de cette affection. Pour émerger, il m’a fallu arriver en terminale, où, à l’époque, on faisait de la géométrie dans l’espace, et ça, ça me parlait, je comprenais enfin quelque chose (*). 


Mais avant… Je me souviens des affres de la trigonométrie. J’avais eu le malheur de demander un jour à mon prof de maths à quoi servait la trigonométrie, je m’étais récupéré un « taisez vous mademoiselle, vous n’avez pas à savoir ça, vous feriez mieux d’apprendre votre cours »… Et les sinus et cosinus, avec leur copine tangente sont restés de parfaits inconnus pour moi jusqu’à…… Je devais avoir une quarantaine d’années, quand j’ai voulu apprendre des rudiments de programmation informatique, et que, cherchant à dessiner un cercle sur l’ordinateur, la lumière se fit, aveuglante, étourdissante, ah voilà à quoi ça servait la trigonométrie (c’est un exemple) ! Mais il était trop tard, bien trop tard pour rattraper le retard.


Cette nullité en maths, ce boulet que je trainais et que je traine encore, m’a empêché d’exercer le métier que je souhaitais exercer, et me gêne encore, même dans les jeux, quand il faut calculer combien il faut planter d’harmonius pour obtenir le nombre de cœurs sombres demandés (**). Oui, je prends la calculatrice, mais trouve encore le moyen de raisonner faux et de me tromper…. Irrécupérable vous dis-je !


Il y a un excellent article sur ce sujet dans Le Figaro Magazine de la semaine dernière, où des psychologues et des chercheurs expliquent que s’il n’existe pas dans le cerveau une « bosse des maths », il y a certaines prédispositions chez certains sujets, à confondre l’espace et le temps, à cause d’un environnement à tendance littéraire qui ne les y prépare pas, mais il y a aussi une carence dans l’enseignement des mathématiques. En effet, les méthodes en vigueur ne sont valables que pour ceux qui n’ont pas de problèmes (c’est le cas de le dire..), mais totalement inefficaces pour ceux qui en ont. Donc, rien ne semble avoir changé depuis que j’ai quitté le lycée, soit … plus de soixante ans.. Oui, j’ai posé l’opération avec papier/crayon, et, à l’aide de mes doigts, j’ai fait la soustraction !!


(*) Quand je faisais de l’image de synthèse je retrouvais quelques vieilles notions de géométrie dans l’espace (voir l'image d'illustration)

(**) Ceux qui ne jouent pas à Coral Isle 2 ne peuvent pas me comprendre !!