Aujourd'hui |
Du vin, il s'en fait partout dans le monde, et depuis bien longtemps dans certaines régions, n'est-ce pas un des symboles du Christianisme ? On cultive la vigne dans une grande partie de l'Europe, au nord et au sud de l'Afrique, en Australie, en Amérique du nord et du sud, etc... Et si c'est en France qu'on fait le meilleur vin, particulièrement en Bourgogne (*), il y a de bons crus ailleurs aussi. J'ai ainsi pu me régaler d'un vin blanc très agréable élevé en Colombie-Britannique, d'un Malbeck plein de panache en Argentine, sans oublier les inoubliables vins de Paarl en Afrique du Sud.
Pour revenir en France, si actuellement la production de vin est cantonnée dans certaines régions bien connues, autrefois, jusqu'au XIXe siècle, il s'en cultivait partout, y compris en Normandie, qui est pourtant plutôt réputée pour son cidre que pour ses vignobles. Sur les coteaux de la Seine, aux Andelys, à Vernon, et ailleurs, la vigne poussait, c'était le cas aussi en Basse-Normandie, vers Avranches ou dans l'Orne. Ce n'étaient pas forcément de grands crus, la consommation devait être plus locale qu'internationale, mais ça produisait.... Seulement le phylloxéra a sévi, et le vignoble normand a vécu ! Il reste quand même un îlot de résistance aux environs de Saint-Pierre-sur-Dives, dans le Calvados (**) où un vigneron tenace a réussi, sur un terroir particulièrement bien adapté, à produire un vin de qualité, que l'on peut trouver sur place, mais aussi dans des boutiques de produits du terroir normand (***).
Je me souviens de mon grand père, vigneron dans le Languedoc, qui se refusait à admettre qu'on puisse faire du vin au Nord de la France (et pour lui, comme pour les joueurs de cartes de Pagnol, le Nord, ça commence à Lyon...), qu'aurait-il pensé si on lui avait appris qu'on faisait du vin au Canada (il est vrai que l'Ontario est à peine plus au nord que la Champagne) voire en Normandie ! "Mentèire" qu'il m'aurait dit !
Pasteur a dit : "le vin peut-être à bon droit considéré comme la plus saine, la plus hygiénique des boissons"
Le professeur Barnard a dit aussi : "Le vin rouge absorbé en petite quantité nous protège des problèmes cardio-vasculaires provoqués par le cholestérol et réduit le risque d'infarctus. La peau du raisin avec lequel il est fermenté contient un important pourcentage de substances qui empêchent le cholestérol de se déposer en plaques qui obstruent la circulation et provoquent infarctus et thromboses."
De façon générale, une consommation modérée de vin allonge l'espérance de vie d'une manière très significative, mais tout est dans le mot "modéré" ! Déguster quelques gorgées de Vosnes-Romanée est un plaisir rare (dans tous les sens du terme vu le prix que ça coûte..), boire un verre de Chablis avec un plateau de fruits de mer aussi (et déjà plus abordable), par contre, s'enfiler un litre de Gévéor avant de conduire sa voiture..... Là, pour sa santé et la survie des autres, ça ne le fait pas !
Avec tout ça, à la bonne vôtre !
Les deux illustrations représentent la mairie de Saint-Marcel (Eure), au début du XXe siècle, avec ses vignobles en échalas, et maintenant alors que les fleurs ont remplacé les ceps de vigne.
(*) Avis totalement partial et tout à fait personnel :-)
(**) Un comble, faire du vin dans le Calvados.....
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