4 oct. 2014

Rien ne va plus !

Pearl's Peril

... Chez les éditeurs de jeux gratuits en ligne à ce qu'il paraît. King, le créateur de Candy Crush Saga, Zynga et son Farmville, et leurs petits camarades font grise mine, parce que leur modèle économique ne leur apporte pas l'argent qu'ils souhaitent.

En fait, tous ces jeux fonctionnent sur le modèle du free-to-play, ce qui veut dire qu'on peut jouer gratuitement, mais que pour passer certains niveaux ou progresser plus vite, il faut payer. Pour qu'un titre soit rentable, il faut qu'il y ait au moins 10% de joueurs qui paient. Alors que faire ? Augmenter la difficulté obligeant ainsi à payer ? C'est une arme à double tranchant, parce que des jeux, il y en a énormément, et si le joueur qui refuse de sortir sa carte bancaire ne peut pas continuer à jouer, il ira ailleurs, et ses "amis" de Facebook aussi, donc, l'éditeur aura tout perdu. Laisser jouer gratuitement moyennant quelques amis et un certain temps d'attente est plus gratifiant pour le joueur qui peut ainsi s'amuser sans débourser un centime, mais n'est pas du tout dans l'intérêt de l'éditeur qui ne pourra plus assurer sa rentabilité. La marge est très étroite en fait, ce qui rend ce modèle économique très instable, très précaire, d'autant plus qu'il faut se renouveler, créer de nouveaux jeux, donc payer des programmeurs, des infographistes, des installations matérielles, etc.

Zynga va très mal, King espère en l'avenir de Bubble Witch Saga 2 pour le booster, Rovio, l'éditeur d'Angry Birds vend des produits dérivés, peluches, mugs, pour s'en sortir. Qu'en est-il des deux éditeurs de mes deux jeux préférés ? L'article consulté ne les cite pas. Mais Pearl's Peril (de chez Wooga) arrive à la fin de l'histoire (au bout de deux ans quand même). Vont-ils trouver une autre idée aussi intéressante ? Quant à Playkot, éditeur de Super City, basé à Saint Petersbourg, avec son excellent et si réactif service d'aide, il a aussi des joueurs du monde entier (j'ai des "amis" d'Australie, du Viet-Nam, du Canada...), est-il rentable ? Pour l'instant, on peut toujours y jouer sans leur donner le moindre rouble ! Jusqu'à quand tiendra-t-il ?

L'exercice n'est pas simple, calculer la difficulté du jeu (un jeu trop difficile sera vite abandonné, mais un trop facile aussi), la dose exacte de choses à payer pour laisser jouer gratuitement mais tout en restant rentable, susciter l'engouement en proposant le jeu sur ordinateur, tablette, smartphone, ne pas obliger le joueur à "partager" et à "inviter ses amis" tout en essayant de recruter de nouveaux joueurs amenés par des anciens, ne pas refaire sempiternellement le même jeu comme les innombrables jets de bulle ou autres line-three, soigner graphismes et animations, tout ça n'est pas gagné d'avance et la concurrence est rude.

Et sur ce, je retourne jouer, il y a plein de nouveaux jeux que je ne connais pas encore et qu'il me faut essayer avant que tout ce petit monde se casse la figure ! 


Super City

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