21 oct. 2021

Santé, paperasses et complications

Soit un hôpital de province, et une intervention banale, se pratiquant en ambulatoire. Consultation d'anesthésie, une dizaine de jours avant l'opération.

Déjà, on doit montrer son pass sanitaire pour entrer dans l'établissement. Ensuite, on prend un ticket dans le hall d'entrée, et on s'assied sur une chaise en guettant le numéro qui va s'afficher sur un des guichets. Là, on donne ses papiers médicaux, carte vitale, mutuelle, etc. et on attend que la secrétaire se batte avec son matériel. Elle vous donne un papier plein de codes barre, et vous indique où vous devez vous rendre.

On y va et on attend, que l'infirmière vienne vous chercher. Là, on lui donne la liasse de formulaires qu'on a remplie chez soi avec un long questionnaire, elle le regarde et vous donne d'abord une ordonnance pour aller faire un test PCR obligatoire, même si on est vacciné... Quand on lui demande pourquoi il faut faire ça, elle répond : "je n'y peux rien, c'est Macron" (je ne savais pas qu'il faisait partie du conseil d'administration de cet établissement)... Elle fait un électro-cardiogramme, prend la tension, note les médicaments pris, et vous renvoie vers la salle d'attente jusqu'à ce que le médecin anesthésiste vous appelle.

Là, re-questionnaire, et on vous annonce le protocole. Strictement à jeun, avec quelqu'un qui vous conduit et qui vous ramènera. C'est de l'ambulatoire, certes, mais on est incapable de vous dire à quelle heure aura lieu l'intervention, donc, à quelle heure on sortira de l'hôpital, sauf qu'on verra comment vous serez quand on vous servira à manger à midi.. Si ça a lieu à 9h du matin, comme c'est une intervention courte, il faudra attendre midi... Donc, on est aussi incapable de vous dire à quelle heure vous pourrez sortir, sinon, qu'il faudra impérativement qu'il y ait quelqu'un chez vous le soir et la nuit qui suivent, pour vous surveiller, parce qu'il y a toujours un risque d'allergie, d'intolérance, et de je ne sais plus quoi, et que ce serait de la faute du médecin s'il y avait un souci. 

Donc, ce n'est plus un parapluie qu'on ouvre, c'est un barnum ! Et si on a personne ? Eh bien, on vous garde à l'hôpital jusqu'au lendemain matin.. Et si on est l'aidant d'une personne handicapée qui ne peut pas être laissée seule tout ce temps ? Eh bien, on se démerde ou on renonce....

Non, il ne s'agit pas d'une intervention grave et périlleuse, mais d'un fort banal canal carpien qui ne demandait pas tant d'honneurs ! Que de complications, que de paperasses, quelle avalanche de précautions dont la plupart sont superflues et ne servent qu'à protéger l'hôpital de procès éventuels. Par contre, on ne tient aucun compte des soucis du patient qui n'a qu'à trouver lui-même des solutions, tant pis pour lui s'il est seul, s'il a un handicapé à charge, c'est pas notre problème..

Pas sûr du tout que je fasse pratiquer cette intervention, en tous cas pas dans cet hôpital à moins que dans quelques jours, je trouve une solution lumineuse....

Laquelle a fini par être trouvée, quelques détails encore à régler, comme le fameux test PCR, et on verra bien de quoi l'avenir sera fait.
 

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