Il y a la vraie vie, celle du boulot, des vrais gens croisés dans la rue, de la baguette de pain, des billets de 5 euros, et il y a l'autre vie, celle à laquelle on accède en branchant une sorte de boîte à son ordinateur. Pas besoin d'astronefs à vitesse supra-luminique ni de trous de vers ou de téléportation quantique. Et là... On change d'univers ! D'accord, on y retrouve des humains, pas des extra-terrestres, et on y a des activités en rapport avec la vraie vie, souvent, mais c'est quand même un monde à part.
Déjà, on s'y créée une ou plusieurs identités différentes de son état civil, avec pour chacune un pseudonyme et un mot de passe, identifiants utilisés sur certains sites marchands (là, ça peut être la même que celle que connaît le facteur, c'est plus pratique pour les livraisons...), sur les réseaux sociaux, sur les sites interactifs auxquels on participe, sur les chans IRC et autres messageries instantanées ou pas, sur les blogs que l'on maintient, etc... Ce qui fait que l'honorable et si discret Jean Martin, employé de bureau de son état, aussi transparent pour sa concierge que pour son patron, deviendra Beaupoupinet (ce n'est qu'un exemple..) et pourra dire ou faire tout ce qu'il n'aurait jamais osé dire ou faire IRL.
Ensuite, on y pratique un langage particulier. La communication essentiellement écrite, donc dépourvue de mimiques et d'intonations qui peuvent en moduler le sens, a donné naissance à la fois à de nouveaux mots, et aux signes spéciaux que sont les smileys (émoticones comme on dirait de l'autre côté de l'Atlantique). Par exemple, les habitués des chans IRC, qui discutent par écrit en direct pendant des heures, utilisent un vocabulaire spécifique qui surprend les nouveaux (pardon, les newbies), sans parler des termes "techniques" en rapport avec le protocole de communication utilisé, dans le genre : "Mais qu'est-ce qu'il fout Chanserv, il ne m'a pas voicé.." ou "Zut, j'ai oublié de forwarder la pièce jointe". Quant à Twitter, où les tweets sont limités à 140 caractères, ça oblige à une difficile concision verbale :-). Passons sous silence le langage SMS à l'orthographe approximative des gamins, qui, hélas, n'est pas typique d'Internet.... :-(
Enfin, comme dans la vie "normale", il y a sur Internet des zones de non-droit, des repaires de malfrats en tous genre, de la pédophilie à la vente d'armes en passant par les achats illicites. Et si les noeuds TOR ou autres techniques similaires sont indispensables pour contourner la censure appliquée dans certains pays, ce genre de processus peut aussi masquer toute activité illégale contre laquelle les polices sont impuissantes.
Donc, passer dans l'univers Internet c'est comme se transporter dans un autre monde, un monde parallèle, où l'on peut avoir de multiples activités, de la réservation d'un hôtel à la recherche sur un saint oublié, de la rédaction de billets de blog à la conversation avec les copains (comme au bistrot du coin, mais en s'affranchissant des distances), de la lecture du courrier quotidien à un jeu passionnant, de la visualisation d'un film à l'étude d'un article encyclopédique, de l'achat d'un bouquin convoité à la fréquentation d'un réseau social, de la visite virtuelle d'un monument éloigné à la lecture des actualités, etc, etc... En fait, on fait quasiment tout pareil que dans l'autre monde, sauf qu'on le fait tout seul, sans se déplacer, devant un écran qui devient une "étrange lucarne" ouverte sur un nouveau monde... peuplé de solitaires (pardon, de nolife) !
Déjà, on s'y créée une ou plusieurs identités différentes de son état civil, avec pour chacune un pseudonyme et un mot de passe, identifiants utilisés sur certains sites marchands (là, ça peut être la même que celle que connaît le facteur, c'est plus pratique pour les livraisons...), sur les réseaux sociaux, sur les sites interactifs auxquels on participe, sur les chans IRC et autres messageries instantanées ou pas, sur les blogs que l'on maintient, etc... Ce qui fait que l'honorable et si discret Jean Martin, employé de bureau de son état, aussi transparent pour sa concierge que pour son patron, deviendra Beaupoupinet (ce n'est qu'un exemple..) et pourra dire ou faire tout ce qu'il n'aurait jamais osé dire ou faire IRL.
Ensuite, on y pratique un langage particulier. La communication essentiellement écrite, donc dépourvue de mimiques et d'intonations qui peuvent en moduler le sens, a donné naissance à la fois à de nouveaux mots, et aux signes spéciaux que sont les smileys (émoticones comme on dirait de l'autre côté de l'Atlantique). Par exemple, les habitués des chans IRC, qui discutent par écrit en direct pendant des heures, utilisent un vocabulaire spécifique qui surprend les nouveaux (pardon, les newbies), sans parler des termes "techniques" en rapport avec le protocole de communication utilisé, dans le genre : "Mais qu'est-ce qu'il fout Chanserv, il ne m'a pas voicé.." ou "Zut, j'ai oublié de forwarder la pièce jointe". Quant à Twitter, où les tweets sont limités à 140 caractères, ça oblige à une difficile concision verbale :-). Passons sous silence le langage SMS à l'orthographe approximative des gamins, qui, hélas, n'est pas typique d'Internet.... :-(
Enfin, comme dans la vie "normale", il y a sur Internet des zones de non-droit, des repaires de malfrats en tous genre, de la pédophilie à la vente d'armes en passant par les achats illicites. Et si les noeuds TOR ou autres techniques similaires sont indispensables pour contourner la censure appliquée dans certains pays, ce genre de processus peut aussi masquer toute activité illégale contre laquelle les polices sont impuissantes.
Donc, passer dans l'univers Internet c'est comme se transporter dans un autre monde, un monde parallèle, où l'on peut avoir de multiples activités, de la réservation d'un hôtel à la recherche sur un saint oublié, de la rédaction de billets de blog à la conversation avec les copains (comme au bistrot du coin, mais en s'affranchissant des distances), de la lecture du courrier quotidien à un jeu passionnant, de la visualisation d'un film à l'étude d'un article encyclopédique, de l'achat d'un bouquin convoité à la fréquentation d'un réseau social, de la visite virtuelle d'un monument éloigné à la lecture des actualités, etc, etc... En fait, on fait quasiment tout pareil que dans l'autre monde, sauf qu'on le fait tout seul, sans se déplacer, devant un écran qui devient une "étrange lucarne" ouverte sur un nouveau monde... peuplé de solitaires (pardon, de nolife) !
1 commentaire:
Et pourtant, je suis bien "moi" ici comme dans la vraie vie :D. Il faut y penser à cela : un reste un lui, avec sa conscience et son surmoi, qu'il aille chercher le pain ou qu'il soit sous une autre identité sur IRC et ailleurs. Le numérique, le virtuel peut altérer certains éléments de notre personnalité lorsqu'on s'y trouve, mais pas la changer complètement, sauf à développer des problèmes de schizophrénie.
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