On dit souvent que le sous-sol de Paris est un vrai gruyère, c'est vrai qu'il y en a des trucs sous les rues et les maisons ! En vrac : le métro, le RER, les anciennes carrières, les égouts, les catacombes, les canalisations diverses, etc.. à tel point qu'on se demande comment font les ingénieurs qui veulent creuser pour faire passer quelque chose de nouveau pour ne pas tomber sur un tunnel hébergeant déjà un truc ! On pense bien sûr au sous-sol de Rome, où dès qu'on donne un coup de pioche, on tombe sur une nécropole étrusque ou des fresques de l'empire, ce qui empêche d'améliorer le métro local, entre autres (*).
Par exemple, les égouts, installations tout à fait indispensables. Au Moyen-Âge, il n'y en avait pas, les eaux usées partaient avec les ordures dans la rue, charge à la pluie de nettoyer le tout, et de l'emporter dans la Seine (laquelle servait aussi de réservoir d'eau potable...). Puis, Philippe Auguste se dit qu'en creusant une rigole au milieu de la rue, qu'il avait décidé de faire paver (**) et en faisant déverser son contenu dans une canalisation qui rejoignait... La Seine, évidemment (quel autre choix d'ailleurs à l'époque ?), ça améliorerait. Et ça a amélioré ! Petit à petit, d'autres dirigeants ont pensé qu'en reliant entre elles les canalisations en question, on pourrait rendre plus opérationnelle encore cette collecte des déchets qui devenaient de plus en plus encombrants au fur et à mesure que la ville s'étendait. Sous le Second Empire, le réseau des égouts s'est considérablement amélioré, et il continue toujours puisqu'il est actuellement un des plus modernes et des mieux faits du monde.
Donc, parmi les entrailles de Paris, sachant que les anciennes carrières ne sont pas accessibles, que je pratique le métro depuis plus d'un demi-siècle, que j'ai visité récemment les catacombes, il me restait à voir les égouts. Direction le pont de l'Alma, vous savez, celui qui héberge le fameux zouave. C'est là l'entrée pour le grand public. On descend et la visite se fait selon un circuit pédagogique dans des tunnels voûtés, le long de canaux aux eaux fétides (enfin, c'est plus une métaphore littéraire qu'une observation, parce que s'il y a une légère mauvaise odeur, elle reste très très légère). De part et d'autre, il y a d'anciens matériels de curage exposés, et des panneaux explicatifs très précis et fort intéressants. Une "salle" entière est consacrée à l'historique et aux différentes technologies employées, avec de nombreux panneaux illustrés.
Il y a bien longtemps qu'on ne visite plus les égouts en barque, avec un guide, c'était sans doute plus pittoresque, mais telle qu'elle est organisée actuellement, la visite reste très instructive, même si ça paraît étrange d'avoir envie de savoir ce que renferment ces entrailles-là !
(*) Au passage, je ne connais pas le fonctionnement des égouts de Rome.... Mais comme les romains n'étaient pas à un travail de romain près, il doit y avoir au moins un ou deux millénaires qu'ils existent !!
(**) Le malheureux, il n'avait pas pensé aux pauvres CRS en mai 68 ...
Par exemple, les égouts, installations tout à fait indispensables. Au Moyen-Âge, il n'y en avait pas, les eaux usées partaient avec les ordures dans la rue, charge à la pluie de nettoyer le tout, et de l'emporter dans la Seine (laquelle servait aussi de réservoir d'eau potable...). Puis, Philippe Auguste se dit qu'en creusant une rigole au milieu de la rue, qu'il avait décidé de faire paver (**) et en faisant déverser son contenu dans une canalisation qui rejoignait... La Seine, évidemment (quel autre choix d'ailleurs à l'époque ?), ça améliorerait. Et ça a amélioré ! Petit à petit, d'autres dirigeants ont pensé qu'en reliant entre elles les canalisations en question, on pourrait rendre plus opérationnelle encore cette collecte des déchets qui devenaient de plus en plus encombrants au fur et à mesure que la ville s'étendait. Sous le Second Empire, le réseau des égouts s'est considérablement amélioré, et il continue toujours puisqu'il est actuellement un des plus modernes et des mieux faits du monde.
Donc, parmi les entrailles de Paris, sachant que les anciennes carrières ne sont pas accessibles, que je pratique le métro depuis plus d'un demi-siècle, que j'ai visité récemment les catacombes, il me restait à voir les égouts. Direction le pont de l'Alma, vous savez, celui qui héberge le fameux zouave. C'est là l'entrée pour le grand public. On descend et la visite se fait selon un circuit pédagogique dans des tunnels voûtés, le long de canaux aux eaux fétides (enfin, c'est plus une métaphore littéraire qu'une observation, parce que s'il y a une légère mauvaise odeur, elle reste très très légère). De part et d'autre, il y a d'anciens matériels de curage exposés, et des panneaux explicatifs très précis et fort intéressants. Une "salle" entière est consacrée à l'historique et aux différentes technologies employées, avec de nombreux panneaux illustrés.
Il y a bien longtemps qu'on ne visite plus les égouts en barque, avec un guide, c'était sans doute plus pittoresque, mais telle qu'elle est organisée actuellement, la visite reste très instructive, même si ça paraît étrange d'avoir envie de savoir ce que renferment ces entrailles-là !
Il y a même une poubelle et des toilettes, directement du producteur au consommateur ? |
(*) Au passage, je ne connais pas le fonctionnement des égouts de Rome.... Mais comme les romains n'étaient pas à un travail de romain près, il doit y avoir au moins un ou deux millénaires qu'ils existent !!
(**) Le malheureux, il n'avait pas pensé aux pauvres CRS en mai 68 ...
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