28 sept. 2014

Que sont mes octets devenus ?

Belle image non ?

Voyons voir, ce blog est hébergé par Blogger, qui est une branche de la galaxie Google. Quand je tape (ou copie/colle) un texte dans l'interface d'édition, et que je clique sur "Publier", des 0 et des 1 partent en courant dans le câble téléphonique pour aller.... Justement pour aller où ?

Ils sautent de routeur en routeur, se séparant ici, se rassemblant là, pour parvenir, après un long parcours (en kilomètres, pas en temps), dans un (ou plusieurs) data center situé à.... Justement, où vivent mes octets ?

Je suppose qu'ils vivent chez monsieur Google, encore que, avec les ramifications des cumulo-nimbus du Cloud, on peut s'attendre à tout.

Alors, où ? Dans un de ces lieux ?

Berkeley, en Caroline du Sud ?
Lenoir, en Caroline du Nord ?
Mayes, en Oklahoma ?
Bluffs, dans l'Iowa ?
The Dalles, en Oregon ?
Douglas, en Géorgie ?
Hamina, en Finlande ?
Saint-Ghislain, en Belgique ?

Ou une partie en Finlande, l'autre dans l'Oregon et le reste en Belgique ? Tout ceci a quelque chose de vertigineux, même si on a l'habitude de vivre dans un univers virtuel, surtout quand on pense qu'il n'y a pas si longtemps, et sans remonter aux tablettes sumériennes, un écrit était figé sur un support matériel, argile, parchemin, papier, que l'on pouvait toucher, avec ses petits doigts ! Allez donc toucher un octet !!

Quand on possède un document, livre, photo, etc. on le garde chez soi, dans un placard, une bibliothèque, un album, c'est un objet réel à l'instar de la chaise ou du fauteuil sur lequel on s'assied pour le regarder. On sait où il est dans la maison, où on l'a rangé. Mais là ? Seul monsieur Google sait où il a bien pu fourrer nos octets !

Bien sûr le papier pouvait brûler, l'argile se briser, mais les data centers peuvent aussi subir des catastrophes et les données hébergées disparaître malgré leur redondance et les précautions prises. Près de 4000 ans après, on peut encore lire le Code de Hammurabi (enfin pas moi, je ne parle pas couramment le babylonien), mais où seront mes octets dans 4000 ans ?????????

En attendant, ceci sera mon dernier mot pour aujourd'hui :

01001101 01100101 01110010 01100011 01101001 00100000 01100100 01100101 00100000 01101101 01011100 00100111 01100001 01110110 01101111 01101001 01110010 00100000 01101100 01110101 01100101

Les systèmes de climatisation des data center, on dirait Beaubourg !

Les images sont issues de cette visite des data center de Google et c'est très intéressant.

26 sept. 2014

Ah les maths !

Dans un bouquin déjà ancien (1994), Gilles de Gennes, prix Nobel de physique, cite une phrase d'Alfred Kastler, autre prix Nobel, qui dit : "Dans notre enseignement, l'initiation aux sciences est entièrement dominée par des mathématiques tournées de plus en plus vers l'abstraction. On développe chez l'enfant unilatéralement le sens de la déduction logique [...] On juge des aptitudes d'un élève à s'orienter vers les sciences uniquement par son goût pour la mathématique et la logique". En lisant ça, je me suis téléportée sur les bancs du lycée, en classe de quatrième, en 1959, quand notre professeur de mathématiques tentait de nous enseigner des rudiments de trigonométrie. On parlait de sinus, de cosinus, de tangente, de calculs qui me semblaient totalement abscons, de choses qui me paraissaient totalement irréelles et je ne comprenais rien à tout ça. J'ai osé alors poser une question au prof : "Mais madame, à quoi ça sert tout ça ?". Et me suis récupéré un cinglant "Taisez-vous mademoiselle !" qui m'a laissée de nombreuses années sur ma faim, puisqu'il m'a fallu attendre de faire mes débuts en programmation, bien longtemps après (presque 30 ans plus tard), pour, ayant besoin de dessiner un cercle, comprendre enfin à quoi servaient ces étranges sinus, cosinus et tangente !

Certes, je comprends très bien que le prof n'ait pas donné comme exemple que pour programmer le dessin d'un cercle il fallait utiliser la trigonométrie, elle ne pouvait évidemment pas le savoir, mais donner un exemple d'architecture, de dessin de plans, ou toute autre chose concrète qui m'aurait permis de ne pas avoir l'impression que tout ça était parfaitement inutile et juste bon à torturer les pauvres élèves... Qui sait, ça m'aurait peut-être donné l'envie d'en savoir plus et je n'aurais pas traîné ensuite cette nullité crasse en mathématiques qui m'a empêchée de faire les études que je souhaitais, et m'a fermé les portes de connaissances qui me manquent maintenant alors que j'ai toujours la curiosité de les découvrir.

Pourquoi, par exemple, à l'époque, basait-on le départ des études médicales uniquement sur les compétences mathématiques ? Pas la biologie, ni l'anatomie comparée, non, les maths, comme nous l'avait bien précisé un professeur de Jussieu : "Si vous sortez de math sup, vous n'aurez aucun problème cette année ; si vous avec fait math élem comme bac, en travaillant beaucoup, vous y arriverez peut-être ; si vous sortez d'un bac philo ou sciences expérimentales, inutile de continuer, vous n'y arriverez jamais." (*) On se demande en quoi les maths sont indispensables à un médecin généraliste ou à un urologue à l'hôpital, ou peut-être était-ce fait pour formater l'intelligence à l'acquisition d'autres connaissances, mais alors sans doute aurait-il fallu enseigner autrement. Je n'ose penser qu'il s'agissait uniquement d'une forme de sélection laquelle n'aurait pas été fort judicieuse pour exercer la médecine, qui demande bien d'autres qualités.

Ayant quitté l'enseignement secondaire il y a plus d'un demi siècle, j'espère que les choses ont évolué dans le bon sens mais, je ne sais pas pourquoi, j'ai quelques doutes... !!!

Je dédie tout spécialement ce billet de blog à mon ami Rome2 qui passe par là de temps en temps ; lui qui n'a pas quitté le lycée depuis bien longtemps, sans doute pourrait-il dire si l'enseignement des mathématiques s'est amélioré ou pas, et si l'observation de monsieur Kastler est toujours d'actualité.


(*) j'emploie les intitulés des bacs de cette époque, et je ne sais pas à quoi correspond maths sup actuellement...

22 sept. 2014

Les journées du patrimoine

C'est une excellente idée : permettre de voir ''en vrai'' ce qu'on ne peut habituellement pas voir ou que l'on ne connaît qu'en image, est toujours intéressant ; découvrir les richesses cachées de sa région ou de plus loin comble la curiosité de beaucoup, et ça explique le succès renouvelé d'année en année de cette manifestation.

On peut ainsi entrer dans des églises de campagne habituellement fermées pour d'évidentes raisons, voir fonctionner des ateliers d'artisanat divers, entrer dans des pièces de châteaux qui ne se visitent pas, il y en a pour tous les goûts, pour tout le monde.

Mais en dehors des grands lieux nationaux, Elysée, Matignon, et autres fort de Brégançon, l'ouverture des autres lieux repose sur les épaules de bénévoles qui consacrent deux journées entières à faire visiter divers endroits. Même si c'est toujours un plaisir de parler de ce que l'on aime, ça demande quand même une certaine préparation, et de longues heures de présence. Or, le bénévolat manque souvent de bras et ce sont toujours les mêmes qui sont sur le pont au risque de se lasser et d'abandonner. D'autant plus que quand on est rivé à son poste lors de ces deux journées, on ne peut évidemment pas profiter des ouvertures exceptionnelles d'autres endroits, et c'est frustrant.

Il y a effectivement la solution qui consiste à ouvrir le bâtiment, à allumer les lumières à l'ouverture, et à ne revenir qu'à l'heure de la fermeture, mais c'est une mauvaise solution. D'abord, pour la sécurité, s'il n'y a personne pour surveiller, il peut y avoir vols et dégradations ; mais aussi pour les visiteurs qui n'ont personne à qui demander une explication.

L'idéal serait de pouvoir être plusieurs, de se relayer, quand l'un assure les commentaires de visite, l'autre peut de son côté aller découvrir autre chose, mais ça c'est l'idéal, et comme tout idéal, c'est utopique. Enfin, on peut toujours rêver..

Alors, que doit-on mettre dans son sac quand on assure accueil et permanences dans un monument quelconque pendant ces deux journées ?

- Un casse-croûte !
- Un gros bouquin, ou mieux, une tablette avec des e-books, histoire de passer le temps, parce que les visiteurs n'arrivent pas de façon régulière, à un groupe de gens peut succéder une longue heure sans personne,
- Des anti-sèches histoire de ne pas s'emmêler les pieds dans les siècles et ne pas dire de sottises par manque de mémoire,
- Du scotch (entendez du ruban adhésif...) parce que les petites étiquettes ont tendance à se décoller au fil des heures,
- Une petite laine pour les frileux, parce que rester immobile dans une église du nord de la Loire (par exemple) ne réchauffe pas,
- Un téléphone mobile, ça peut toujours servir si le casse-croûte prévu est insuffisant !

Vous avez un an maintenant pour prévoir tout ça !

21 sept. 2014

Qui aime bien châtie bien

01.net est une revue bimensuelle que j'apprécie beaucoup. Traitant des new technologies au sens large, en la lisant, on est au courant de beaucoup de choses concernant les ordinateurs, tablettes et autres smartphones. Je la lis entièrement et toujours avec beaucoup d'intérêt. Mais parfois, les meilleurs sont faillibles. Dans son dernier numéro, dans la page du courrier des lecteurs, un quidam disait qu'il ne pouvait plus installer la moindre appli sur son téléphone, chaque tentative amenant un message d'erreur du style memory full, et demandait ce qu'il fallait faire. Le bon sens béotien aurait sans doute été de lui conseiller de désinstaller les applications qu'il n'utilisait pas ou plus, pour libérer de la place. Eh bien pas du tout. "Vous allez sur google play pour télécharger telle application, laquelle vous permettra de faire le tri dans les programmes inutilisés"... Alors que le demandeur venait d'expliquer qu'il ne pouvait plus rien installer..... ça me rappelle autrefois, du temps où les connexions internet étaient complexes à établir et laborieuses dans leur fonctionnement. Une personne demandait comment faire pour justement utiliser le kit de connexion fourni par son prestataire. Il lui avait été répondu d'aller sur le site de xxx pour y consulter un tutorial qui lui expliquerait tout !

Sans doute que l'explication de 01.net était par trop elliptique, et que dans leur esprit, il fallait commencer par faire de la place avant d'installer un outil qui permettra d'en faire davantage. D'accord, c'est tellement évident ! C'est comme dans une armoire, si on veut y mettre de nouveaux vêtements et qu'elle est déjà pleine, faut commencer par virer ceux qu'on ne met plus. Mais, pour avoir fait de la formation à des débutants, je sais d'expérience qu'il faut souvent dire des évidences pour mieux se faire comprendre..

Mais si là, ils ont péché par omission, parfois, ils en font trop. Dans le numéro précédent, ils expliquaient une manipulation très compliquée pour que des fichiers déposés sur une clé USB à partir d'un Mac puisse être lue sur un PC sous Windows. J'ai ouvert de grands yeux étonnés. Pour avoir fait ce genre de manœuvre maintes et maintes fois (oui, quand il y avait à la maison un Mac et un PC et que les échanges de photos et autres .pdf se faisaient ainsi), je n'ai jamais constaté de problèmes de lecture sur une machine ou sur une autre, ou encore avec la tablette laquelle est sous Androïd... Je pense qu'ils voulaient parler de formatage différent, comme c'est le cas avec certains disques durs formatés Mac, mais qui aurait l'idée de formater une clé USB ? Telle qu'elle sort de son emballage, telle qu'elle est utilisée. Et vu le prix que ça coûte maintenant, si elle défaille, on la change. Là aussi, il s'agissait peut-être d'une très grosse clé, qu'il était indispensable de formater pour une utilisation optimale, mais le lecteur risque d'être induit en erreur par tant de complications inutiles dans l'immense majorité des cas.

Allez, je continuerai à acheter cette revue, les articles sont intéressants, en espérant que je n'y trouverai pas de nouvelles "erreurs" (ou plutôt approximations), sinon là, je commencerai à m'inquiéter, parce que si je les détecte dans des domaines que je connais, je risque de les gober tout crus dans ceux que je ne connais pas.

18 sept. 2014

Echos du marché

Les échos du marché Toujours agréable et amusant d'aller faire un tour au marché du bourg le plus proche. Et ceci même si on n'a rien de particulier à acheter, on peut toujours regarder. On y trouve de tout, des légumes, des fruits de la région, des poissons, de la viande, des étals de fromages qui font saliver, des bijoux, des produits italiens ou d'ailleurs, des marchands de chaussures, un rôtisseur aux odeurs ineffables, etc...

Même si les marchés ont été supplantés par les grandes surfaces, plus faciles d'accès (pas de problème de stationnement), ouvertes souvent (aller au marché en semaine pour les gens qui travaillent est impossible), il n'en reste pas moins que ça a gardé un côté festif, un côté sympathique et chaleureux, que les rayons de Carrauchan n'offriront jamais.

En plus, on y rencontre les copains et les copines, on taille une bavette entre les poires williams et les housses de couette à 10 euros, on se donne des nouvelles. C'est sûr que nos petits marchés de campagne n'ont pas la taille de ceux des grandes villes, mais c'est peut-être justement ce côté plus intime qui les rend si plaisants.

Au nord de la Loire, ils n'ont pas non plus sans doute l'odeur des marchés de Provence , ni l'exotisme des souks d'Afrique du Nord, mais il n'empêche, aller au marché, c'est toujours une promenade agréable.

Poissons de Dieppe, king crabes de plus loin, sardines, coquillages, tous les produits de la mer

Là, on trouve des vêtements traditionnels, de la veste de chasse à la robe à fleur de grand mère, en passant par le bleu de travail et le gilet bien sage.

Des nouveautés, des formes originales, des prix toujours intéressants

Et des légumes aux couleurs improbables, qu'est-ce que c'est que cette race de choux-fleurs ?

16 sept. 2014

A propos des jours fériés

Il paraît que certains voudraient supprimer des jours fériés, parce qu'il y en aurait trop et que ça désorganiserait l'économie (qui n'a pas besoin de ça, je le concède...). Même si maintenant, en ce qui me concerne, tous les jours sont fériés, avant, je faisais comme tout le monde, je regardais attentivement le calendrier, et m'arrangeais pour allonger des ponts avec des jours de vacances ou des RTT judicieusement placées, pour arriver à de véritables "petites vacances".

Voyons voir de plus près :

Les jours fériés laïques :

  • Jour de l'An
  • 1er mai
  • 8 mai
  • 14 juillet
  • 11 novembre

Les jours fériés religieux :
  • Lundi de Pâques
  • Jeudi de l'Ascension
  • Lundi de Pentecôte
  • Assomption
  • Toussaint
  • Noël

Déjà, on remarque qu'il y a un jour férié d'origine religieuse chrétienne de plus que de jours fériés laïques, dont tout le monde profite, chrétien ou pas. Sans parler de l'Assomption, fête de la vierge Marie, qui ne concerne que les catholiques (les orthodoxes peut-être, mais pas les protestants).

On nous rebat les oreilles à longueur de journaux et autres chroniques que nous sommes dans un état laïque, que, contrairement à ce qu'on a toujours pensé, la France n'a aucune racine chrétienne (zut alors, va falloir démolir toutes les cathédrales, débaptiser les villages saint quelque chose, et brûler les tableaux d'inspiration biblique...), que les autres religions ont autant le droit d'exister que le christianisme, eh bien, justement, pourquoi ne pourrait-on pas rendre férié, au nom de l'intégration, de la tolérance, de la justice (au nom de ce qu'on veut d'ailleurs...) les fêtes musulmanes et juives par exemple ? Roch Hachana, Yom Kippour, Soukkot, Sim'hat Torah où les Juifs n'ont pas le droit de travailler déjà, ça en ferait quatre de plus (au moins, parce que certaines fêtes sont sur deux jours). Côté musulman, un mois de vacances pour le Ramadan, incluant quand même l'Aïd al-Fitr et le Laylat al-Qadr, faut pas exagérer non plus et ajouter l'Aïd el-Kebir, qui est quand même une fête très importante.

Bon, d'accord, les autres religions protesteront peut-être qu'elles ont été oubliées, mais il ne faut pas non plus qu'il y ait plus de jours fériés que de jours ouvrés, ça ferait désordre.

Alors voilà, dans un grand souci d'égalité entre tous, d'absence d'ostracisme religieux, de non stigmatisation des différences, d'ouverture au multiculturalisme, etc, etc, je demande solennellement au Gouvernement que toutes les fêtes religieuses de toutes les religions présentes sur notre territoire soient toutes des jours fériés !

Elle n'est pas bonne mon idée ??


14 sept. 2014

Mars for ever

Mars, septembre 2014

Sommes-nous blasés ou indifférents devant les images de notre planète voisine, envoyées par les petits rovers qui circulent sur Mars ? J'espère bien que non, parce que ces photos sont exceptionnelles. Il s'agit quand même d'un autre monde, d'une autre planète, à quelque distance de la Terre tout de même, et voir ça, comme on voit des photos d'autres lieux terrestres, c'est fascinant.

La plaine des sables à la Réunion

Sur cette vue, on se croirait dans la plaine des Sables, à la Réunion, parce qu'on cherche toujours des ressemblances avec ce qu'on connaît déjà (*). Comme quoi, Mars, ça ressemble à la Terre, contrairement sans doute à d'autres endroits du Système Solaire, dont on n'a pas encore hélas, d'images d'aussi bonne qualité (en dehors de la Lune, mais là, c'est la proche banlieue).

Ce qui est merveilleux aussi à mes yeux enthousiastes, c'est de pouvoir voir ces images justement, facilement, juste en allumant son ordinateur et en suivant les tweets de la NASA, ou en se promenant sur leur site. Elles sont visibles dans le monde entier, par tout le monde.

On en veut encore beaucoup d'autres ! Mais pour ça, il faudrait pouvoir envoyer les mêmes petits robots ailleurs, sur Europe par exemple, ou sur Io, mais là, ce n'est pas pour demain... Alors, s'il vous plaît, monsieur Obama, faites quelque chose...

(*) Mais les pauvres martiens n'ont pas le ciel bleu de la Réunion !

12 sept. 2014

Problèmes de souris

La petite famille !

Non, il ne s'agit ni d'un rongeur, ni d'une jolie fille, mais d'une toute bête souris d'ordinateur. D'abord, je n'aime pas les souris bluetooth, elles m'ont tant fait rater de balles dans Arkanoïd autrefois, à cause de gestes trop larges qui la faisaient sortir du cône d'émission, que je leur en garde rancune, même si ce n'est plus du tout pareil maintenant. En plus, faut gérer les piles, penser à l'éteindre pour les économiser, oublier de la rallumer, dire des gros mots... Donc, je préfère les souris filaires, il y a bien assez de ports USB pour la brancher.

J'en avais une, de marque inconnue, toute bête, que j'aimais beaucoup. Mais, au bout d'une bonne dizaine d'années de travail, elle est devenue un peu imprécise, et le clic droit est trop souvent récalcitrant. J'en achète une autre, pas chère, mais... l'IMac ne la reconnaît pas à l'allumage, uniquement si je la branche une fois qu'il est lancé, ce qui n'est pas très pratique. J'en ai retrouvé une dans un tiroir, qui devait me servir autrefois, mais je la trouve bruyante ; enfin, disons que le clic fait un gros bruit de clic, c'est désagréable.

Tiens, et si je revenais sur mes préjugés et ressortais la souris d'origine de l'ordinateur ? Essai..... Ouais, je n'aime pas trop, la gestion du bouton du milieu (enfin, il n'y en a pas en fait, on appuie sur le milieu de son dos), est bizarre, ou en tous cas, ne convient pas à ce que je fais (ouvrir un autre onglet dans Firefox en cliquant sur un lien avec le bouton du milieu par exemple, mais c'est peut-être un réglage du navigateur incompris par l'interface chaise-clavier...), je préfère avoir une molette sous l'index que de langoureusement caresser le dos de l'objet, mais sans doute y a-t-il aussi une question d'habitude.

Alors, je suis toujours à la recherche de l'oiseau rare, enfin plutôt du mulot idéal à mes yeux :
- Assez gros ; pas des mini-souris pour portables, parce que ça crispe la main et ça réveille mes vieux rhumatismes,
- Avec un clic discret,
- Qu'il n'y ait pas 36000 boutons, je n'en ai besoin que de trois,
- Et que l'IMac veuille bien le reconnaître immédiatement (ce qui est le cas de toutes mes souris filaires, sauf une...).

Que voilà de graves préoccupations, n'est-il pas ?

8 sept. 2014

Un ami est parti

Miné par de gros soucis de santé, il est parti là où on ne souffre plus. Il nous reste le souvenir, les souvenirs, les moments passés ensemble devant un ordinateur, découvrant, il y a déjà plus de vingt ans, ce nouvel outil, les arcanes de la programmation, et celles du dessin vectoriel. Il avait la patience que je n'ai jamais eue pour expliquer aux seniors l'utilisation d'un traitement de texte, le principe de la sauvegarde de ses fichiers, et plus tard, la retouche photo.

Précis, perfectionniste, même pointilleux, travaillant au pixel près, paramétrant son écran pour un rendu optimal des couleurs, capable de passer des heures sur un détail jusqu'à atteindre la perfection, sans oublier de transmettre son savoir aux autres membres de l'association, ne manquant jamais d'aider un nouveau qui voulait apprendre.

Il nous reste des photos, prises dans les différentes manifestations auxquelles le Club a participé, des exemples de ses réalisations, et aussi le souvenir de son sourire et de sa gentillesse.

Alain, merci pour tout !

Sauvée du péril de Pearl's Peril

Arrivée à la fin du chapitre 82 de Pearl's Peril, au moment de résoudre l'énigme qui termine le chapitre, ne voilà-t-il pas que je n'y arrive pas, alors que j'avais réussi les 81 fois précédentes. Je ne comprenais rien à ce qu'il fallait faire, c'était la première fois que je bloquais à ce point, et je me disais que si je n'y parvenais pas, ça en était fini de ce jeu auquel je joue depuis deux ans.... Vite vite, je lance un SOS aux amies de Facebook, avec copie d'écran et appel au secours. Moins de cinq minutes après, Txxxx me répondait, et me donnait la solution. Une minute plus tard, je faisais ce qu'elle m'avait dit, et je repartais pour un tour, non sans l'avoir chaudement remerciée.

Les copines joueuses de Facebook sont assidues et attentives. Par exemple, Bxxxx qui est en train de faire ses confitures, elle nous l'a dit, mais elle a ajouté qu'elle ne manquait quand même pas d'envoyer de l'énergie et de répondre aux requêtes des autres même si elle n'avait pas le temps de jouer elle-même.

C'est bien, non, les réseaux sociaux !?! En tous cas pour jouer, c'est rudement pratique. Pour le reste, je ne sais pas...

5 sept. 2014

Fait-divers très local

Un fait divers local m'a réjouie. Figurez-vous que dans notre capitale, une dame s'est fait voler la poussette de son petit dans les parties communes de son immeuble. Quelle drôle d'idée de voler une poussette... Enfin bon, les pensées profondes des voleurs en tous genre sont parfois insondables. Toujours est-il que la dame n'avait plus de poussette et que la police locale n'était pas très motivée pour la retrouver. Donc, la dame a pris les choses en mains. Elle a prospecté sur tous les sites de vente sur Internet afin de voir si l'objet du larcin ne s'y trouvait pas. Et elle l'a trouvé.... Donc, jouant les acheteuses de bonne foi, elle a donné rendez-vous sur un parking de supermarché au vendeur pour y effectuer la transaction. Lui avait-elle dit qu'elle aurait une voiture rouge de marque xx et serait stationnée à tel endroit avec une écharpe verte autour du cou ? L'histoire ne le précise pas (mais que font les journalistes, hein ? Ils nous cachent tout).

Elle avait bien entendu aussi prévenu la police. Et c'est ainsi que le voleur s'est fait pincer, et a même avoué aux forces de l'ordre qu'il était aussi l'auteur d'un autre vol, la maréchaussée a donc ainsi fait d'une pierre deux coups, tandis que la dame pouvait à nouveau promener son bébé.

Trop beau pour être vrai ? C'est forcément exact puisque c'est dans le le journal ! .

D'après "Le rat et l'huître" de La Fontaine, voilà la moralité de cette histoire :

Cette Fable contient plus d'un enseignement.
Nous y voyons premièrement :
Que ceux qui n'ont du monde aucune expérience
Sont aux moindres objets frappés d'étonnement :
Et puis nous y pouvons apprendre,
Que tel est pris qui croyait prendre.

4 sept. 2014

Si spa malreu ou de la dysorthographie élevée au niveau d'un art majeur


Un article du Figaro indique que :

Selon un récent sondage de l'institut Ipsos pour Le Robert, plus de neuf Français sur dix reconnaissent faire des fautes d'orthographe. Pourtant, pour près de 98 % d'entre eux, écrire sans fautes est important, voire essentiel dans leur vie professionnelle de tous les jours.

Depuis maintenant vingt ans, on constate une baisse du niveau des élèves en orthographe. Selon une note du ministère de l'Éducation nationale, le nombre de fautes par dictée est passé de 10,7 en 1987 à 14,7 en 2007, et le pourcentage de ceux qui faisaient plus de quinze erreurs est monté de 26 % à 46 %.

Pourtant, l'orthographe devient aujourd'hui un facteur d'embauche de plus en plus déterminant. Selon le site du Certificat Voltaire, 82 % des recruteurs sont sensibles à l'orthographe des candidats.


A qui la faute ? A la langue française trop difficile à apprendre ? Mais comment faisait-on avant ? A l'Education Nationale pour laquelle ce n'est pas une priorité ? C'est vrai qu'entre les ministres qui préfèrent bousculer ce qu'ont fait leurs prédécesseurs et lancer des théories fumeuses dont les enfants font les frais, on se le demande... Mais on le constate avec tristesse, parce qu'écrire correctement est un atout dans la vie, et peut faciliter bien des choses, déjà pour trouver un travail, et puis, pour vivre en société. Quel mauvais service on rend aux jeunes en leur fermant l'accès à la culture de base ! Tiens, ça console d'être vieux !

Certes, on fait tous des fautes, plus ou moins vénielles, des doublements de consonnes omis ou ajoutés, un accent oublié, mais confondre le participe passé et l'infinitif, le verbe être et le verbe avoir, écrire en phonétique, comme on parle, c'est beaucoup plus grave, parce que c'est là une méconnaissance profonde de la langue. Comme si la personne qui écrit n'avait pas été à l'école, pourtant obligatoire jusqu'à 16 ans.

Voilà quelques exemples issus de mes pérégrinations sur Internet, émanant d'adultes (non, ce ne sont pas des gamins du cours élémentaire) francophones (non, ce ne sont pas des étrangers qui n'ont pas le français comme langue maternelle), qui m'ont désolée...

  • Bonjour, je voudrai mettre mon brouillons sur wikipedia car je l'est fini
  • je n'avais pas l'attention de faire ça
  • j'ai les cheveux chaton et les yeux marron
  • Excuser je vous doit très cincèrement des excuse

 

2 sept. 2014

A star is born

Non, ce n'est pas du célèbre film de George Cukor qu'il est question ici, mais du mot star. De nos jours, il n'est plus limité au monde du cinéma, mais qualifie toutes sortes de vedettes, dans tous les domaines, Zlatan est la star du Paris-Saint-Germain, Manuel Valls est la star du Gouvernement (*), baby George est celle de la cour d'Angleterre, etc...

Contrairement à ce qu'on pourrait imaginer, cet anglicisme (ou américanisme) n'est pas du tout récent. Si les anglophones l'employaient avant 1820 pour qualifier des acteurs ou chanteurs lyriques célèbres, dès 1845, on le rencontrait en France. Dans le "Courrier de l'Europe" du 19 mars l'acteur Frédérick Lemaître était mentionné comme "le" star. Parce qu'à l'époque, il désignait toute personne de grande renommée, tant masculine que féminine. La "Revue des Deux-Mondes", en parlant de la tragédienne Rachel et du Théâtre Français disait : "... depuis la république qui a eu la gloire de venir restaurer là le petit empire d'un star que les derniers jours de la monarchie avaient détruit".

Le mot "diva" qui vient lui de l'italien divine, déesse, a été pour la première fois utilisé par Théophile Gautier à propos d'une cantatrice de l'Opéra Comique. Il est toujours utilisé en français, même si parfois, c'est avec une connotation péjorative, surtout si la dite diva étale ses états d'âme en dehors du spectacle. Quant au "monstre sacré", lui, est une création bien française de Jean Cocteau, à propos de Sarah Bernhardt et date du XXe siècle. Les anglais parleront eux, plutôt de "giant" pour le même genre d'acteur.

Les stars actuelles, qu'elles viennent du monde de la télévision, de la chanson, du spectacle ou de tout autre sérail, font l'objet de longs articles dans la presse "people", où sont relatés leurs amours, leurs grossesses, leurs déboires sentimentaux. Est-ce nouveau ? Pas vraiment, à peine plus que le mot star lui-même. En 1882, un chroniqueur s'indignait que : "Depuis quelques années, on se préoccupe beaucoup trop de la vie privée des artistes. Les échos de coulisses que l'on publie dans les journaux content par le menu les fais et gestes des comédiennes et des cantatrices en renom. On y cite le nom de leurs amants ; on y énumère leurs grossesses ; on y décrit leur mobilier ; on y donne le nom de leur toutou préféré. Il y a là une tendance fâcheuse et une curiosité malsaine". Si on change seulement les mots comédiennes et cantatrices par chanteuse ou animatrice télé, on croirait lire la prose d'un détracteur de Gala ou de Voici !

Comme quoi... Rien de nouveau sous le soleil ! Mais je crois que je l'ai déjà dit...


(*) Ah bon pas lui ?