Non, ce n'est pas du célèbre film de George Cukor qu'il est question ici, mais du mot star. De nos jours, il n'est plus limité au monde du cinéma, mais qualifie toutes sortes de vedettes, dans tous les domaines, Zlatan est la star du Paris-Saint-Germain, Manuel Valls est la star du Gouvernement (*), baby George est celle de la cour d'Angleterre, etc...
Contrairement à ce qu'on pourrait imaginer, cet anglicisme (ou américanisme) n'est pas du tout récent. Si les anglophones l'employaient avant 1820 pour qualifier des acteurs ou chanteurs lyriques célèbres, dès 1845, on le rencontrait en France. Dans le "Courrier de l'Europe" du 19 mars l'acteur Frédérick Lemaître était mentionné comme "le" star. Parce qu'à l'époque, il désignait toute personne de grande renommée, tant masculine que féminine. La "Revue des Deux-Mondes", en parlant de la tragédienne Rachel et du Théâtre Français disait : "... depuis la république qui a eu la gloire de venir restaurer là le petit empire d'un star que les derniers jours de la monarchie avaient détruit".
Le mot "diva" qui vient lui de l'italien divine, déesse, a été pour la première fois utilisé par Théophile Gautier à propos d'une cantatrice de l'Opéra Comique. Il est toujours utilisé en français, même si parfois, c'est avec une connotation péjorative, surtout si la dite diva étale ses états d'âme en dehors du spectacle. Quant au "monstre sacré", lui, est une création bien française de Jean Cocteau, à propos de Sarah Bernhardt et date du XXe siècle. Les anglais parleront eux, plutôt de "giant" pour le même genre d'acteur.
Les stars actuelles, qu'elles viennent du monde de la télévision, de la chanson, du spectacle ou de tout autre sérail, font l'objet de longs articles dans la presse "people", où sont relatés leurs amours, leurs grossesses, leurs déboires sentimentaux. Est-ce nouveau ? Pas vraiment, à peine plus que le mot star lui-même. En 1882, un chroniqueur s'indignait que : "Depuis quelques années, on se préoccupe beaucoup trop de la vie privée des artistes. Les échos de coulisses que l'on publie dans les journaux content par le menu les fais et gestes des comédiennes et des cantatrices en renom. On y cite le nom de leurs amants ; on y énumère leurs grossesses ; on y décrit leur mobilier ; on y donne le nom de leur toutou préféré. Il y a là une tendance fâcheuse et une curiosité malsaine". Si on change seulement les mots comédiennes et cantatrices par chanteuse ou animatrice télé, on croirait lire la prose d'un détracteur de Gala ou de Voici !
Comme quoi... Rien de nouveau sous le soleil ! Mais je crois que je l'ai déjà dit...
(*) Ah bon pas lui ?
Contrairement à ce qu'on pourrait imaginer, cet anglicisme (ou américanisme) n'est pas du tout récent. Si les anglophones l'employaient avant 1820 pour qualifier des acteurs ou chanteurs lyriques célèbres, dès 1845, on le rencontrait en France. Dans le "Courrier de l'Europe" du 19 mars l'acteur Frédérick Lemaître était mentionné comme "le" star. Parce qu'à l'époque, il désignait toute personne de grande renommée, tant masculine que féminine. La "Revue des Deux-Mondes", en parlant de la tragédienne Rachel et du Théâtre Français disait : "... depuis la république qui a eu la gloire de venir restaurer là le petit empire d'un star que les derniers jours de la monarchie avaient détruit".
Le mot "diva" qui vient lui de l'italien divine, déesse, a été pour la première fois utilisé par Théophile Gautier à propos d'une cantatrice de l'Opéra Comique. Il est toujours utilisé en français, même si parfois, c'est avec une connotation péjorative, surtout si la dite diva étale ses états d'âme en dehors du spectacle. Quant au "monstre sacré", lui, est une création bien française de Jean Cocteau, à propos de Sarah Bernhardt et date du XXe siècle. Les anglais parleront eux, plutôt de "giant" pour le même genre d'acteur.
Les stars actuelles, qu'elles viennent du monde de la télévision, de la chanson, du spectacle ou de tout autre sérail, font l'objet de longs articles dans la presse "people", où sont relatés leurs amours, leurs grossesses, leurs déboires sentimentaux. Est-ce nouveau ? Pas vraiment, à peine plus que le mot star lui-même. En 1882, un chroniqueur s'indignait que : "Depuis quelques années, on se préoccupe beaucoup trop de la vie privée des artistes. Les échos de coulisses que l'on publie dans les journaux content par le menu les fais et gestes des comédiennes et des cantatrices en renom. On y cite le nom de leurs amants ; on y énumère leurs grossesses ; on y décrit leur mobilier ; on y donne le nom de leur toutou préféré. Il y a là une tendance fâcheuse et une curiosité malsaine". Si on change seulement les mots comédiennes et cantatrices par chanteuse ou animatrice télé, on croirait lire la prose d'un détracteur de Gala ou de Voici !
Comme quoi... Rien de nouveau sous le soleil ! Mais je crois que je l'ai déjà dit...
(*) Ah bon pas lui ?
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