Belle image non ? |
Voyons voir, ce blog est hébergé par Blogger, qui est une branche de la galaxie Google. Quand je tape (ou copie/colle) un texte dans l'interface d'édition, et que je clique sur "Publier", des 0 et des 1 partent en courant dans le câble téléphonique pour aller.... Justement pour aller où ?
Ils sautent de routeur en routeur, se séparant ici, se rassemblant là, pour parvenir, après un long parcours (en kilomètres, pas en temps), dans un (ou plusieurs) data center situé à.... Justement, où vivent mes octets ?
Je suppose qu'ils vivent chez monsieur Google, encore que, avec les ramifications des cumulo-nimbus du Cloud, on peut s'attendre à tout.
Alors, où ? Dans un de ces lieux ?
Berkeley, en Caroline du Sud ?
Lenoir, en Caroline du Nord ?
Mayes, en Oklahoma ?
Bluffs, dans l'Iowa ?
The Dalles, en Oregon ?
Douglas, en Géorgie ?
Hamina, en Finlande ?
Saint-Ghislain, en Belgique ?
Ou une partie en Finlande, l'autre dans l'Oregon et le reste en Belgique ? Tout ceci a quelque chose de vertigineux, même si on a l'habitude de vivre dans un univers virtuel, surtout quand on pense qu'il n'y a pas si longtemps, et sans remonter aux tablettes sumériennes, un écrit était figé sur un support matériel, argile, parchemin, papier, que l'on pouvait toucher, avec ses petits doigts ! Allez donc toucher un octet !!
Quand on possède un document, livre, photo, etc. on le garde chez soi, dans un placard, une bibliothèque, un album, c'est un objet réel à l'instar de la chaise ou du fauteuil sur lequel on s'assied pour le regarder. On sait où il est dans la maison, où on l'a rangé. Mais là ? Seul monsieur Google sait où il a bien pu fourrer nos octets !
Bien sûr le papier pouvait brûler, l'argile se briser, mais les data centers peuvent aussi subir des catastrophes et les données hébergées disparaître malgré leur redondance et les précautions prises. Près de 4000 ans après, on peut encore lire le Code de Hammurabi (enfin pas moi, je ne parle pas couramment le babylonien), mais où seront mes octets dans 4000 ans ?????????
En attendant, ceci sera mon dernier mot pour aujourd'hui :
01001101 01100101 01110010 01100011 01101001 00100000 01100100 01100101 00100000 01101101 01011100 00100111 01100001 01110110 01101111 01101001 01110010 00100000 01101100 01110101 01100101
Les systèmes de climatisation des data center, on dirait Beaubourg ! |
3 commentaires:
Je le fais toujours avec grand plaisir, mais pourquoi avoir mis ce 01011100 avant l’00100111 ?
Tu sais, c'est comme les traductions automatiques sur Wikipédia, ceux qui utilisent ces outils ne connaissent pas la langue, sinon, ils ne les utiliseraient pas, et le charabia ne les dérange donc pas ! Mes notions de binaire remontent à une trentaine d'année, autant dire que tout est oublié...
C'est tout de même rassurant de savoir qu'ils sont bien au chaud quelque part nos petis octets.
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