29 déc. 2018

Des jours tristes...

Cette période de l'année est déprimante. Passe encore pour Noël qui est une fête religieuse pleine d'espérance pour certains, et une fête de famille pour d'autres, mais ensuite, on passe vite au Nouvel An, et ça se gâte.

Déjà, les jours sont tellement courts qu'on a l'impression d'être dans une nuit permanente, surtout quand il fait gris et sombre comme c'est le cas la plupart du temps au nord de la Loire (*). Les seules lumières sont celles des décorations des rues, pas toujours du meilleur goût, sans parler de celles des maisons des particuliers où la dépense en électricité est proportionnelle à l'horreur des biches lumineuses et autres père Noël suspendus aux fenêtres.

On ne pense qu'à manger, festoyer, boire, se ruiner en denrées de luxe qui seront très vite avalées entre deux coupes de Champagne. Chance encore quand les convives dorment sur place et ne rentrent pas à toutes les heures plus ou moins avinés. Tout ça pour quoi ? Pour se réjouir d'avoir un an de plus....

On se souhaite la bonne année, on espère plein de bonnes choses, mais sans la moindre illusion, et sans trop de sincérité, c'est la coutume, l'habitude, la politesse, mais c'est tout. On s'embrasse sous le gui sur le coup de minuit, entre gens qui ne s'aiment pas beaucoup plus qu'entre les amis des réseaux sociaux, et on retourne à table finir le dessert et le café dans une euphorie et une gaîté plus ou moins feintes.

Bref, on aura compris que, personnellement, j'aimerais bien être un ours, hiberner, et n'ouvrir l'œil qu'avec les bourgeons. Ou alors, partir du 15 novembre au 15 janvier dans l'autre hémisphère, là, où c'est le début de l'été, et ne revenir en Europe qu'une fois les jours allongés.

On peut toujours rêver....

"On est parfois gai pour ne pas être triste, comme ces cultivateurs qui allument des feux de joie dans leur champ pour le défendre contre la gelée."
Citation de Victor Cherbuliez (**) ; Miss Rovel (1875)


(*) On se demande comment font les habitants de Fairbanks qui ont, en ce moment, droit à quelques heures de jour seulement, sans oublier les températures qui dépassent largement les -20°.
(**) Qui est ce monsieur ? Je l'ignore totalement ! Donc, direction Wikipédia qui dit : "(1829-1899). Il est l'auteur d'une trentaine de romans, dont la plupart sont aujourd'hui oubliés", ah ben voilà pourquoi il m'était inconnu !!

28 déc. 2018

Pour une fois que la SNCF....

...Fait quelque chose de vraiment bien.

Combien de fois s'est-on plaint de la SNCF, les trains bondés, en retard, supprimés, les grèves, les problèmes techniques qui entraînent des galères pour les usagers, etc......

Eh bien, il y a au moins un service à la SNCF qui fonctionne bien, très bien même, c'est le service Accès Plus pour les personnes handicapées.

Si l'on est soi-même handicapé, ou si l'on accompagne une personne qui ne peut se déplacer seule, il suffit de prendre contact, par téléphone, ou mail, avec le service accompagnement, 48h avant le départ. Là, on vous demande le jour et l'heure de votre train, on vous explique qu'il faut se rendre une demi-heure avant le départ, au lieu qu'on vous indique (*), muni des titres de transport.

Le jour du départ on s'y rend, on signale sa présence auprès de l'employée de l'accueil, et on s'installe dans la salle d'attente attenante. Une demi-heure avant le départ du train, un monsieur (ou une dame d'ailleurs), vous appelle, prend votre valise, installe la personne handicapée dans un fauteuil roulant, ou lui tient le bras pour la guider s'il s'agit d'un aveugle, et on part vers le quai du train, encore désert, puisque le numéro du quai n'est affiché que 20 minutes avant le départ. L'employé composte vos billets, vous conduit jusqu'à votre voiture, et jusqu'à votre place, il se charge de déposer vos bagages dans le lieu prévu à cet effet, et vous quitte avec un sourire. A l'arrivée, un autre préposé vient vous chercher dans le train, vous amène sur le quai et jusqu'à la sortie (**).

Ce service est entièrement gratuit ! Il s'adresse à toutes les personnes handicapées, visuels, moteurs, et même mentaux. Il s'adresse aussi aux personnes très âgées qui marchent avec des cannes et qui ont des difficultés pour entrer dans le train avec leurs bagages, il n'est pas nécessaire d'avoir une carte d'invalidité.

On rouspète assez quand on est victime des carences de la SNCF, donc, pour une fois qu'on est satisfait d'un excellent service, faut le signaler ! Félicitations pour cette initiative si bien organisée et si pratique pour faciliter la vie des gens (***).



(*) Par exemple, à l'espace accompagnement, hall 1 près du quai A pour la gare de Lyon à Paris.
(**) Ou devant le comptoir du loueur de voiture comme dans le cas vécu récemment.
(***) Guider une personne malvoyante, en tractant les valises, au milieu de la foule sur un quai de gare, et dans le TGV, où il faut monter des marches pour accéder aux places supérieures, est une entreprise épuisante...

10 déc. 2018

News et fake news

De nos jours, on vit dans un tourbillon d'informations, par la radio, la télévision, internet, et, pour les plus courageux ou les plus anciens, par la presse papier. Tout va si vite qu'on n'a plus le temps d'analyser ni de faire preuve d'esprit critique, une news chasse l'autre, une vidéo contredit l'autre, c'est un tsunami de propos divers dans lesquels on a bien du mal à se retrouver.

Dans la période actuelle, plutôt agitée, ça empire. Les réseaux sociaux sont bombardés d'opinions personnelles, de vidéos orientées par l'idéologie de celui qui les poste, sans le moindre esprit critique. Témoin ces images de lycéens mis à genoux par des CRS qui ont indigné ceux qui les regardaient en oubliant que ces innocents enfants étaient arrivés à l'école cagoulés avec des battes de baseball qui leur servaient à casser quelques voitures sur le chemin... On pourrait en citer beaucoup d'autres !

BFM TV émet en boucle repasse les mêmes choses en permanence aggravant l'anxiété générale, d'aucuns les accusent d'être à la solde du pouvoir, d'autres disent bien sûr le contraire. On sort des phrases de leur contexte et on les publie avec jouissance quand elles vont dans le sens de son opinion, et inversement, on oublie de partager ce qui ne plaît pas, quand on n'invente pas quelque chose qui conforte son avis personnel, et là, on arrive aux fameuses fake news que l'on stigmatise sans pouvoir réellement faire la part des choses.

En mai 68, il n'y avait pas internet, les téléphones portables et leur caméra n'existaient pas, c'était la radio, en particulier  Europe N°1 qui servait de coordonnateur des actions, un transistor, c'était facile à transporter, et comme la télé était en grève (*), on ne pouvait pas s'y informer. Maintenant, c'est tout le monde qui est connecté, chacun y allant de sa vidéo, de ses commentaires, des récits de ses exploits révolutionnaires (ou imaginés comme tels). On ne peut plus rester dans sa bulle, tout sollicite et bouscule.

Et donc, à l'époque où tout quidam dégaine son smartphone en se prenant pour un grand reporter et publie partout ses œuvres, on a bien du mal à savoir qui a tort, qui a raison, qui est objectif, qui est partisan... Je crains qu'il ne faille, comme le disait un ancien président de la République, laisser le temps au temps pour y voir clair, ou alors avoir une bonne dose d'esprit critique et de bon sens réunis.

(*) Il n'existait pas encore de chaînes privées

8 déc. 2018

De la vraie musique

Quand on aime la musique (j'entends de la musique classique) on l'écoute à la radio, en voiture par exemple, ou celle qui est sur une clé usb, ou un CD. On peut aussi écouter en streaming sur internet, via l'ordinateur, la tablette ou le smartphone, mais tout ça, c'est quand même de la "musique en conserve" !

Alors quel plaisir a-t-on quand on a l'occasion d'aller à un concert, dans une vraie salle, avec de vrais musiciens qui utilisent de vrais instruments, et de vrais chanteurs qui n'ont pas besoin de micro ni de sono pour exprimer leur art, là, on est aux anges, et on jouit à fond de la joie de retrouver des airs connus, ou d'en découvrir d'autres, on apprécie le jeu des violonistes et les tonalités de la clarinette, et on voudrait que ça ne s'arrête pas.....

Assister à un festival l'été, ou à une série de concerts, retourner à l'Opéra, voilà qui est séduisant, alors, pourquoi pas ?

Un calendrier de l'Avent

Oui, c'est la période, on achète (ou on fabrique) un calendrier qui compte les jours jusqu'à Noël, et tous les jours, on ouvre une case dans laquelle on peut trouver des friandises, des images, des proverbes, des paroles sages, etc..

Il en existe des "commerciaux" vendus par des marques de parfumeries ou similaires, qui proposent pour chaque jour, un échantillon de produit différent, et il en existe d'autres, des virtuels ceux-là, qui offrent pour tous les jours de l'Avent, un morceau de musique à écouter. Par exemple, celui du Centre de Documentation pour l'Art Choral(*) qui, tous les jours, fait entendre des Noëls du monde entier et de toutes les époques, chantés par d'éminentes chorales. Et il y en a plein d'autres, y compris des applis pour smartphone et des qu'on peut fabriquer soi-même et que l'on envoie à ses amis.

Une coutume germanique, comme le sapin je crois, qui dure, à la grande joie des petits et des grands, et c'est tant mieux.

(*) Merci à France-Musiques qui en a parlé un matin, et m'a donné l'idée d'y aller voir, oh pardon, d'y aller entendre.

6 déc. 2018

C'est pas bientôt fini ??

4 appels téléphoniques en une demi-heure, appels bien entendu non sollicités, cette forme de harcèlement devient insupportable.

Avant, on avait affaire à des humains, plus ou moins francophones, qu'il fallait sans doute payer, même si c'était avec un lance-pierre, maintenant, ce sont carrément soit des voix synthétiques qui vous crient "Félicitations" (je ne sais pas la suite, j'ai raccroché avant), soit des messages pré-enregistrés traitant essentiellement d'économies d'énergie ("vous êtes éligible au programme de..."), qu'un robot informatique peut facilement distribuer à des centaines de gens dans un temps record, et sans être payé, lui, l'idéal pour les annonceurs, lesquels passent d'ailleurs par des numéros en 09, ce qui rend la chose encore moins onéreuse et encore moins reconnaissable.

Alors, il y a eu BlocTel, d'une inefficacité redoutable, et depuis, plus rien de prévu, on s'en fout en haut lieu, c'est vrai qu'ils ont d'autres chats à fouetter en ce moment, mais ce harcèlement n'aide pas à calmer une population déjà sur les nerfs.

Article 222-16 du Code pénal : « Les appels téléphoniques malveillants réitérés, les envois réitérés de messages malveillants émis par la voie des communications électroniques ou les agressions sonores en vue de troubler la tranquillité d'autrui sont punis d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende ». Ben voyons, on peut toujours le dire, ça ne mange pas de pain, mais j'aimerais savoir combien d'entreprises ont déjà été condamnées pour ces faits, m'est avis que ça doit être très vite compté... Parce qu'il faut relever le numéro, le noter, noter la date et l'heure de l'appel, aller à la gendarmerie, déposer une main courante... C'est tout ? Oui, mais sans la moindre garantie que les gendarmes, qui ont déjà tant à faire, se penchent sur votre cas, donc, inutile de gaspiller de l'essence pour y aller.

Donc, c'est insoluble, faut subir, comme on subit bien d'autres désagréments quotidiens. L'enfer c'est les autres qu'il a dit Jean-Paul Sartre il y a longtemps, pour une fois, il n'avait pas tort ! Surtout quand les autres sont des acharnés commerciaux !

Le temps que je rédige ce court billet, il y en a eu 3 de plus.....

28 nov. 2018

L'écologie punitive

Pourquoi les écologistes présentent-ils leurs projets de façon aussi rébarbative qu'incohérente ? N'y aurait-il pas une méthode plus pédagogique et plus attrayante qui permettrait de s'approprier leurs idées sans avoir l'impression de régresser ou de vivre un cauchemar kafkaien ?

Par exemple :
Prôner la voiture électrique pour une pollution moindre qu'avec essence ou gasoil, d'accord, mais quid des postes de recharge rapide rarissimes, et...
Quand on parle de supprimer les chaudières à fuel en dix ans, et que dans le même temps on veut fermer les centrales nucléaires, on le prendra où le courant pour chauffer toutes ces maisons, et recharger les voitures ? Déjà que EDF a du mal à fournir par temps de grand froid... Avec les éoliennes sans doute, lesquelles devront être multipliées vu leur rendement, et alors, adieu nos beaux paysages français avec ces mats incongrus qui vont se dresser partout !

Revenons aux voitures. En réduire drastiquement leur utilisation, c'est bien, pour les gens des villes certainement, mais en zone rurale, quand il faut faire 20 kms minimum pour aller chez le médecin et à peine moins pour acheter le pain, tandis qu'on supprime les services publics et les hôpitaux de proximité, un minimum de cohérence serait le bienvenu, ou alors, ce sont des gens qui ont métro et bus à leur porte pour aller où ils veulent et qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez.

Economiser l'énergie ? Evidemment, c'est ce que l'on fait tous, vu le prix que ça coûte, en tous cas les aînés qui ont été élevés dans ces principes (on éteint une pièce que l'on quitte, on ne laisse pas couler l'eau sans raison, etc.), et qui ont tenté avec plus ou moins de succès de les inculquer à leurs descendants, mais alors, pourquoi tant chauffer les lieux publics ? C'est "faites ce que je dis, pas ce que je fais" ?

Consommer fruits et légumes en saison et pas n'importe quand, les importations lointaines coûtent cher en transport donc, en énergie. C'est tout à fait vrai, c'est ce qu'on faisait autrefois, disons avant les Trente Glorieuses. Mais aussi, consommer local.. Là, pour une fois, les ruraux sont privilégiés, ils peuvent, s'ils en on la place et la possibilité physique, cultiver quelques légumes et planter quelques fruitiers. Ou sinon, s'adresser au maraîcher du village d'à-côté, par contre l'habitant du centre ville de Lyon ou de Paris, il fait comment ? A part quelques tomates sur son balcon s'il en a un ??

Pourquoi être aussi irréaliste et culpabilisant ? Tout citoyen ne peut pas forcément circuler en vélo, pourquoi le stigmatiser quand il est obligé de prendre sa voiture ? Même si la défense de la planète, qui est si importante, est l'affaire de tous et pas seulement de quelques chefs d'état, pourquoi compliquer la vie des gens en permanence, sans chercher au contraire, à les aider à protéger l'environnement, avec des transports en commun fréquents et nombreux, même à la campagne, en ressuscitant les commerçants ambulants, en laissant ouverts les services médicaux de proximité... ça coûte de l'argent ? C'est sûr, mais ça pourrait être au moins de l'argent bien employé pour protéger l'avenir !


Et que dire quand on préfère prendre le train pour un assez long trajet, mais qu'il faut quand même prendre sa voiture pour rejoindre la gare, et qu'on se retrouve avec un PV de 35 euros parce que tout autour de la gare, ce n'est que zone de stationnement de 4h ou parking payant.... 

26 nov. 2018

Faut-il abandonner Facebook ?

Voilà la question posée dans un article (trop court à mon gré) du denier numéro de la revue 01.Net. QUOI QUOI ? Quitter Facebook ? Et comment je vais faire pour jouer moi ? Hein ? Parce que Coral Isle, Cookie Jam et autres Ocean Quest, c'est sur Facebook et nulle part ailleurs, c'est d'ailleurs la raison qui m'a fait réactiver un compte créé lors d'un atelier pour apprendre comment ça marchait.

Mais les particuliers qui utilisent le réseau social pour se donner des nouvelles ? Et les institutionnels qui s'en servent pour communiquer sur leurs produits ou leurs activités ? Ou encore les officiels qui en ont besoin pour leurs différentes activités ? Euh... c'est leur problème !

Quand même, Messenger pour discuter avec sa famille et ses amis ? Instagram pour... (en fait là, je ne sais pas ce qu'on y fait) ? C'est leur problème !

Ils se plaignent qu'on récupère leurs données, qu'elles sont rendues publiques, qu'on y laisse des traces indélébiles, que c'est inadmissible, que c'est dangereux et tout et tout. Eh bien, qu'ils cessent d'utiliser un réseau social qui sera de toutes façons indiscret d'autant plus que beaucoup d'utilisateurs ne réalisent pas qu'internet (via Facebook, mais aussi Google et autres) a une mémoire eidétique.

Et si les jeux que j'aime ne sont QUE sur Facebook, qu'y puis-je ? Je veux bien aller sur d'autres sites, mais lesquels ? Qui fournissent des jeux superbes et gratuits.

Gratuits, gratuits, comme tu y vas, il y a des pubs partout... Même pas vrai, si on joue en plein écran, et pourquoi s'en priver, on ne voit plus les pubs sur le côté, d'ailleurs, quand je reviens en fenêtre normale, je n'ai que des pubs pour des jeux !! Evidemment, puisque je ne fais que ça sur Facebook.

Mes publications sur le réseau que tout le monde peut les voir, les garder, les archiver, etc. ? De temps en temps, des copies d'écran de jeu quand quelque chose m'amuse, que je partage avec les amis... De jeu justement ! Des "like" ? J'ai pas trop le réflexe, je parcours distraitement le fil d'actualité ne m'arrêtant que sur les images de chiens et de chats, parce que certaines sont marrantes. Pas de quoi fouetter un chat justement !

Tout de même, faut bien le reconnaître, comme il est dit dans l'article sus-cité : "les usagers des réseaux sociaux ont développé une dépendance psychologique qui les rends accros"... Y compris les joueurs impénitents qui n'utilisent les réseaux sociaux que pour ça. C'est vrai, j'assume !

18 nov. 2018

Monsieur le Président...


... Je vous fais une lettre... Que vous ne lirez pas, et l'évocation de Boris Vian s'arrêtera là !

Monsieur le Président,

Quelques conseils d'une vieille dame qui, si elle n'a pas connu la guerre, a connu Mai 68 :

* Suivez l'avis de votre prédécesseur, Georges Pompidou, cessez "d'emmerder" les Français, avec des mesurettes impopulaires qui ne vous apportent rien qu'une baisse dans les sondages (80 km/h qui n'a pas empêché une recrudescence des morts sur la route, 5 euros d'APL qui mécontentent sans renflouer les caisses de l'état, une hausse des taxes sur le carburant que les ruraux surtout, sont bien obligés de consommer, vu l'éloignement des hôpitaux et des services publics).

* Ne méprisez pas vos concitoyens : des phrases comme (à propos des gilets jaunes) : "ils s'arrêteront, de toutes façons, faudra bien qu'ils aillent bosser", ou quand vous dites des retraités qu'ils sont bien assez riches pour qu'on ne réévalue pas leur pension, alors que les retraités actuels ont travaillé 40 heures et plus pendant toute leur vie, en cotisant, ce qui n'en fait pas des richissimes pour autant. Même si vous le pensez, et c'est votre droit, on ne le dit pas, on tourne sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler, c'est la sagesse populaire qui le dit ! Parce que ça fait très mal d'entendre ça et augmente une colère latente dont vous vous seriez bien passé.

* Un petit dernier pour la route : sans aller jusqu'à imiter le Général de Gaulle qui payait son électricité et ses timbres, ça ferait plaisir aux français, surtout aux classes moyennes qui grognent, que vous pensiez à ne pas laisser les ministres augmenter leurs collaborateurs de plus de 20%... Voire, de décider que les ministres (et vous-même pourquoi pas ?), spontanément, acceptent de baisser leur salaire pour soutenir les finances du pays. Je sais, c'est une goutte d'eau dans l'océan de la dette, mais ce serait au moins une mesure populaire qui ne changerait pas beaucoup le train de vie du gouvernement. Non, rassurez-vous, on ne vous demandera pas de voyager en seconde dans un TER ni en classe éco pour vos déplacements à l'étranger !

En conclusion, faites en sorte que ceux qui ont voté pour vous, parce que vous étiez jeune, nouveau en politique et que votre programme était intéressant, ne soit pas si profondément déçus que leur prochain bulletin de vote aille ailleurs ou nulle part.

17 nov. 2018

Venise grandeur et déclin

Allégorie de la foi

Le Grand Palais présente en ce moment une très belle exposition sur Venise au XVIIIe siècle, à son apogée, mais aussi tournée vers son déclin. On y trouve des tableaux des grands maîtres de cette époque, des sculptures, bas-reliefs, ornements, fort bien présentés et fort bien mis en valeur. Une (trop) petite partie est réservée à la musique avec un portrait de Farinelli, et des instruments, devant lesquels on peut entendre, en prêtant l'oreille, de la musique de Vivaldi et de ses contemporains.


Il y a donc une grande variété d'objets et d'œuvres, tous typiques de cette floraison artistique locale, qui, hélas, allait vite retomber, mais quel feu d'artifice en attendant ! Un régal des yeux en tous cas, pour une exposition où on ne se bousculait pas, ce qui est très rare, et où on pouvait prendre tout son temps pour détailler un tableau, admirer longuement une sculpture, et observer tous les détails d'une magnifique porte peinte.


Détails d'un Canaletto

Un petit bémol toutefois, l'entrée à 14 euros semble bien chère, sans tarif spécial pour les seniors ! L'exposition Caravage au musée Jacquemart André, est, elle, à 16 euros, et 15 pour les seniors, et c'est quasi pareil au Louvre, donc j'avais encore des illusions sur la démocratisation de la culture... 

16 nov. 2018

Le musée de la Franc-Maçonnerie


Situé dans l'immeuble du Grand Orient de France, rue Cadet à Paris, ce musée est très bien fait. Il renferme de nombreux objets maçonniques (service de table, ornements, documents) qui retracent tout l'historique de cette société secrète depuis son émergence au XVIIIe siècle. 


Peut-être un peu difficile à comprendre si l'on n'a pas la moindre notion de ce qu'est la Franc-Maçonnerie... Mais dans ce cas, il y a des visites guidées tout à fait passionnantes et fort explicatives. Dans les autres cas, on ne peut qu'admirer ces objets vénérables (sans jeu de mot), très bien mis en valeur.


Il faut aller visiter ce musée, histoire de démystifier ce qui n'est plus un mystère, et de mieux comprendre l'histoire fort complexe de cette société aux ramifications nombreuses et fort différentes les unes des autres. 

11 nov. 2018

Le désert


J'aime beaucoup cette image, trouvée sur Facebook. Elle montre parfaitement les soucis rencontrés par les ruraux pour trouver médecins ou hôpitaux.

Nous sommes un peu mieux dans ma campagne :

* Médecin généraliste : 25 kms. Il y en a plus près (10kms), mais ils sont surchargés et ne prennent pas de nouveaux clients. Aucun ne vient à domicile.
* Ophtalmologiste : 20 kms avec rendez-vous à prendre d'une fois sur l'autre, sinon, attente de 6 mois.
* Hôpital : 20kms. Mais ce peut être beaucoup plus s'ils n'assurent pas la spécialité que l'on cherche, de 60 à 80 kms selon l'établissement.
* Spécialistes (rhumatologue, cardiologue, etc..) : de 20 à 30 kms, mais avec attente entre 6 mois et 1 an.....

Donc, vaut mieux être riche et en bonne santé que pauvre et malade comme disait Francis Blanche, parce que s'il faut payer de sa poche le taxi (la Sécu ne rembourse pas ce genre de visite) pour aller consulter, vaut mieux ne pas en avoir besoin ! Quant aux délais, c'est l'idéal pour faire faire, justement, des économies à la Sécu, parce que s'il faut attendre six mois pour voir le spécialiste, ou on est guéri, ou on est mort !!

2 nov. 2018

Sont-ils devenus fous ?

On se demande parfois si nos dirigeants ne marchent pas sur la tête ! Une parlementaire qui conseille de changer de mode de transport, et d'utiliser une trottinette.... Parfait pour la mère de famille qui conduit ses enfants à l'école ou qui va au supermarché, idéal de nuit sur une route de campagne, n'est-ce pas madame ?

Et cet autre, ministre je crois, qui estime que le voile musulman n'est pas pire que le voile catholique... Qu'il vient d'inventer, ou alors il confond avec les mantilles que les belles espagnoles mettaient pour aller à l'église... Avant guerre !

Et ce député qui pense qu'il faut interdire aux personnes de plus de 70 ans de conduire leur voiture... Evidemment, il y a le métro et les autobus qui desservent toutes les campagnes, même les plus isolées, on n'a qu'à les utiliser voyons, et si il n'y en a pas, eh bien on va à l'EPHAD à 3000 euros mensuels, les retraités sont bien assez riches pour ça !

Il faudrait quand même qu'avant de postuler à un poste donnant des responsabilités gouvernementales, chaque candidat aille vivre quelques mois en zone rurale, à 10kms du boulanger le plus proche, et 20kms du médecin. Allons, on n'est pas méchant, on lui laisse une voiture quand même, histoire qu'il réalise ce que coûte un plein d'essence.

Il serait bien aussi qu'en rentrant en Région Parisienne, il n'ait plus de voiture, et habite en banlieue, afin qu'il ait une petite idée de ce que sont les trajets en TER (même quand ils ne sont pas en grève), ou dans la ligne 13 du métro. Allons, on n'est pas méchant, on lui laisse sa trottinette !

Enfin, pour parfaire leurs connaissances sur la vie quotidienne de leurs concitoyens, ceux pour (contre ?) lesquels ils vont élaborer des lois, je suggère un stage d'au moins six mois dans une entreprise privée, tiens, par exemple, aide-soignant dans un hôpital, ou aux trois-huit dans la métallurgie (trajets transports en commun inclus), avec salaire à peine supérieur au SMIC. Allons, on n'est pas méchant, on n'ira pas au-delà des six mois !

Si nos dirigeants étaient un peu moins déconnectés de la réalité quotidienne de leurs administrés, peut-être qu'ils seraient moins ridicules dans leurs affirmations ? Et plus justes dans les lois qu'ils élaborent ?

25 oct. 2018

Kylian for ever

Kylian Mbappé explique pourquoi il a reversé toutes ses primes de la Coupe du Monde :

Je n'avais pas besoin d'être payé pour défendre les couleurs du pays. Je gagne assez d'argent, beaucoup d'argent. Donc je pense que c'est important d'aider ceux qui sont dans le besoin. Beaucoup de personnes souffrent, ont des maladies. Pour des gens comme nous, donner un coup de main, ce n'est pas grand chose. Ça ne change pas ma vie, mais ça change la leur. Et si c'est le cas, je le fais avec plaisir.

Ne pas oublier non plus qu'il a invité à ses frais une trentaine d'enfants du club de foot de Bondy, avec leurs accompagnateurs, en Russie pour suivre le match.

Alors, merci jeune homme, vous êtes un exemple pour ceux de votre âge (et les autres !), vous êtes le petit fils que toute grand mère rêve d'avoir, et en plus, vous jouez très bien au foot.

Oui, je sais, il n'a pas été formidable contre Naples, et alors ? C'est pas une machine non plus, c'est un humain !

19 oct. 2018

Mais ouskonva ?

Arrêt ce matin à la banque pour déposer un chèque. Ah personne au guichet d'accueil ?? Un monsieur sort d'un bureau et se précipite, non pas vers le guichet mais vers un automate que je n'avais pas vu. Il m'explique que dorénavant, il n'y aura personne au guichet, et que les chèques ou les espèces, seront à déposer là, et me montre la marche à suivre :

* Insérer sa carte bancaire
* Taper son code
* Regarder l'écran pour choisir l'option que l'on souhaite
* Taper le montant du chèque
* On récupère un premier reçu
* On signe son chèque au dos
* On le met dans une enveloppe
* On y joint le premier reçu, une trappe s'ouvre
* On y met l'enveloppe et..
* On récupère un second reçu !!

Bonjour l'accessibilité pour les malvoyants.... Je fais remarquer à l'employé que s'il n'y a plus de présence humaine à la banque on ne voit pas pourquoi on n'irait pas vers les banques en ligne, puisqu'ils suppriment une bonne partie de ce qui faisait leur intérêt.. Il balbutie que l'employé du guichet va devenir conseiller et qu'on aura un conseiller de plus, et que l'automate sera disponible même en dehors des heures d'ouverture de la banque. Je veux bien, mais déjà qu'il n'est pas évident de leur téléphoner, que ça ressemble, par le temps passé, à l'attente aux prises de rendez-vous dans les hôpitaux, si on ne peut même plus se rendre à l'agence et y être accueilli par un humain...

D'accord, je n'apporte pas souvent de chèques (hélas d'ailleurs !!), juste le temps d'oublier la manipulation de l'automate et pester ; et, comme tout le monde, j'ai l'habitude de prendre de l'argent liquide au distributeur, qui est un automate lui aussi, mais ça fait drôle quand même de voir tous ces pans de la société conviviale dégringoler les uns après les autres : les pompes à essence, les banques, les péages d'autoroute, les serveurs vocaux, etc.

On va bientôt sans doute être obligé de passer par Internet et le Drive pour faire ses courses au supermarché, et encore là, il y a un humain qui dépose les sacs dans la voiture, en attendant que ce soit un humanoïde robotisé qui le fasse, et par acheter son pain au distributeur à cartes bancaires sans contact (oui, voyons, c'est un progrès, même si la boulangerie est fermée, l'automate fonctionnera, n'est-ce pas ?).

Dieu sait que je ne suis pas technophobe, vivant en symbiose avec mon ordinateur depuis plus d'un quart de siècle ! Mais quand même, dans quelques temps, les humains finiront par ne plus parler qu'à leur smartphone, ou à leur enceinte connectée, jusqu'à ce que ces derniers soient aptes à lire dans leurs pensées ? Et alors, il n'y aura plus de communication entre individus, robots ou humains.....

16 oct. 2018

Les aidants

Il s'agit des personnes non professionnelles qui s'occupent d'un proche à temps complet, d'un père ou d'une mère, d'un conjoint ou d'un enfant, dont la maladie ou le handicap ne permet pas l'autonomie et qui nécessite une présence constante. On pense bien sûr à la maladie d'Alzheimer, mais il y a d'autres pathologies qui rendent un individu entièrement dépendant d'un autre.

Cet autre, justement, consacre tout son temps à son parent(*) au détriment de sa vie propre, de ses loisirs, et souvent aussi de sa santé. Il y a évidemment le plus visible, la fatigue physique due au fait que l'aidant doit prendre en charge de nombreuses tâches qui étaient auparavant assumées à deux (courses, ménage, soucis administratifs, etc.) en plus des soins à donner, comme si on demandait à une aide-soignante de travailler 18h par jour 365 jours par an. Mais il y a aussi la charge mentale qui est omniprésente : faire le deuil de ce que l'on faisait ensemble auparavant, vacances, voyages ; ne plus pouvoir avoir de conversation avec son malade ; être en permanence attentif à ses moindres gestes pour prévenir tout accident.

Si on rajoute la culpabilité latente, celle qui mine : en fait-on assez ? N'a-t-on pas eu un mouvement d'humeur que l'on se reproche ? Est-ce qu'on se plaint trop de son sort alors que c'est lui (ou elle) le plus à plaindre ?

Ces situations peuvent durer de nombreuses années, épuisant petit à petit l'aidant qui ne peut plus souffler ni changer d'air, comme l'a fort bien dit un membre de l'association France Alzheimer : "Etre aidant, c'est un cercle vicieux. On a besoin de répit, mais d'un vrai répit, d'être coupé de notre malade. Or, il ne peut pas vivre sans nous !"

Partir, s'éloigner, vivre un peu plus à son rythme, ne pas être aux aguets en permanence, ne plus subir rebuffades ou tâches usantes, un jour, deux jours, plusieurs jours.... Oui, mais, c'est impossible ! Qui va s'occuper de lui (d'elle) ? Il n'y a personne, ou alors le (la) mettre temporairement dans une institution où il (elle) sera désorienté et désemparé ? Et alors quid de la culpabilité qui interdira tout répit moral ? Où que l'on regarde, quoi que l'on imagine, immédiatement un mur infranchissable se dresse, comme si l'on était dans une immense rotonde bordée de portes ouvertes qui toutes se ferment quand on s'en approche.

Le taux de mortalité des aidants est supérieur de 63% à celui observé dans la population du même âge, et 50% décèdent AVANT le malade dont ils s'occupaient ! Dépression, suicide, épuisement...

Alors, comment faire ? Rejoindre des associations et en parler entre aidants, il paraît que ça facilite ? Laisser son malade aux bons soins d'autres personnes (quand on en trouve..) en faisant taire sa mauvaise conscience ? Facile à dire... Parce que la solution des amis ou de la famille qui prend le relais n'a qu'un temps, et que salarier une employée 24h/24 pour que l'aidant puisse s'évader "seul" n'est pas à la portée de toutes les bourses (**).

Aider les aidants est un sujet grave et fort pénible trop méconnu de ceux qui n'y sont pas confrontés.


(*) Quand l'aidant travaille, le problème est encore compliqué..
(**) Il existe depuis 2016 une loi sur le droit de répit qui peut financer une aide à domicile, ou en hébergement, mais plafonnée à 500 euros par an et sous réserve de conditions très restrictives, donc, inutile ! 

14 oct. 2018

Etretat

Une bien jolie bourgade au bord de la Manche, bien connue par ses falaises et les deux "portes" d'amont et d'aval qui l'encadrent. On y respire une brise légère, et on peut rester des heures à contempler la mer et le ciel dont les couleurs indéfinissables changent sans arrêt.

La porte d'aval, et la plage de galets

Il paraît qu'en saison, le monde se bouscule sur la digue promenade qui protège la ville des grandes marées, que les rues sont encombrées de voitures et de piétons qui tentent de cohabiter, et que les restaurants refusent des clients... Mais hors saison, si on entend encore parler toutes les langues, marcher tranquillement le long de la plage ou dans les rues reste un plaisir aussi tranquille que dépaysant. 

Coucher de soleil sur la falaise d'amont

Par contre, il faut y aller... En voiture obligatoirement, il n'y a plus de trains et les omnibus à chevaux qui amenaient les élégantes aux bains de mer au XIXe siècle ont disparu depuis bien longtemps. Si, venant de la rive gauche de la Seine, il est facile de rejoindre le pont de Tancarville, ensuite, l'entrelacs de petites routes étroites reliant de nombreux villages minuscules, dans cet endroit agricole du Pays de Caux, n'est pas du tout évident, et le GPS devient très vite indispensable. Ce n'est pas une nouveauté ! Déjà sous Napoléon III on stigmatisait les difficultés d'accès ! Alors qu'aller à Deauville ou Dieppe était beaucoup plus direct. 

La ville vue du haut de la falaise d'aval

Pour les plus sportifs, il y a au moins deux incontournables : prendre le sentier qui monte en pente plutôt raide et longe la falaise aval pour arriver tout en haut et découvrir l'étonnante "aiguille creuse" ; et, de l'autre côté, gravir un autre sentier, encore plus pentu, qui escalade la falaise amont jusqu'à la petite église qui domine la mer, d'où on découvre un magnifique panorama (on peut y arriver en voiture aussi). Très différente de Dieppe ou de Fécamp, ses proches voisines, Etretat se mérite !






7 oct. 2018

Partir loin ou près

Question bagages, que l'on parte trois semaines au bout du monde, ou huit jours à cent kilomètres de chez soi, ce n'est pas très différent. Entendons nous bien, il y a des incontournables, que l'on transporte même pour un court week-end : la tablette, l'APN et leurs chargeurs et accessoires, la trousse de toilette. Et pour les vêtements ?

Comme on ne peut pas emporter du linge de rechange pour plusieurs semaines, il faudra forcément faire des lessives intermédiaires. Quand on ne part que pour huit jours, on peut mettre dans la valise tout ce qu'il faut pour la semaine, sans prévoir de laver des trucs qui risquent de mettre un temps fou à sécher, c'est un avantage !

Et le climat ?? Certes, si l'on veut passer Noël à Fairbanks ou visiter le sud du Texas au mois de Juillet, il faudra dans le premier cas transporter un gros manteau bien chaud, et des bottes pareilles, dans le second... C'est le top léger et le chapeau de soleil qui seront de rigueur. Mais si on reste dans sa latitude ou dans des zones voisines, il suffira de se mettre sur le dos un anorak étanche (il ne pleut pas qu'en Bretagne ou en Normandie).

Si on part en avion ou en train, faudra réduire ses bagages : en avion parce qu'il est plus agréable de n'avoir qu'un bagage à main que l'on garde avec soi que d'attendre des plombes aux tourniquets en priant que les valises ne se soient pas égarées Dieu sait où ; et en train parce qu'il faut se les trimballer dans les gares, sachant que la place est toujours réservée à l'autre bout du TGV ! Par contre, en voiture, on peut emporter nettement plus de choses, et en rapporter aussi : la paire de chaussures supplémentaire ou le gros bouquin bien lourd ne seront plus un souci, les soucis sont ailleurs dans ce moyen de transport, tant les pauvres automobilistes sont guettés à tous les carrefours pour renflouer les caisses de l'État.

De toutes façons, qu'on s'y prenne huit jours avant, ou la veille d'un départ matinal, on oubliera toujours quelque chose ! Mais à moins de se rendre dans la brousse africaine ou dans les montagnes du Kurdistan, on trouvera toujours un commerce qui vendra l'indispensable laissé à la maison. 

4 oct. 2018

Ah les sacrées mémés !


Comment ça, les séniors ne connaissent rien à l'informatique et répugnent à se servir d'un ordinateur ? Quelle fable ! Quand on voit l'ardeur que mettent certaines personnes en retraite ou déjà grand-mères, à jouer sur Facebook, on en revient de ces vieilles lunes.

Je prends pour exemple le jeu "L'île de Corail", où il s'agit de survivre sur plusieurs îles plus ou moins désertes, en plantant, construisant, produisant divers matériaux, le tout entrecoupé de missions particulières, qui durent de 8 jours à 2 mois. Ce jeu permet aussi de jouer en équipe, et de se coordonner dans un "chat" afin de s'aider ou de s'offrir des cadeaux. Ainsi, on ne joue pas "contre" les autres, mais "avec" les autres.

Donc, faut voir nos mamies, prendre leur tasse de café le matin, dès potron-minet et sauter sur leur clavier, on s'habillera plus tard, quand on aura récolté les plantations faites la veille, et mis en route les productions prévues. Bien sûr, elles se retrouvent aussi sur le "chat", se donnent des nouvelles, parlent de la météo locale du jour, de ce qu'elles vont faire à manger, des petits enfants qu'il faudra garder l'après-midi (ce qui va les empêcher de jouer...). On effectue les premiers échanges, on salue les arrivantes, et il arrive aussi que l'on quitte temporairement la compagnie, parce qu'il faut faire le repassage et/ou le ménage... Ben oui, elles ont aussi une vraie vie et des tâches ancillaires non virtuelles à effectuer.

Il y a celles qui sont levées avant jour, celles qui se couchent à toutes les heures, celles qui sont intermittentes, celles qui râlent après l'administration ou leur voisin de palier, celles qui donnent des nouvelles du chien ou des chats, celles qui font des fautes de frappe en voulant discuter trop vite... Toute une petite troupe qui a plaisir à se retrouver, qui se félicitent mutuellement des progressions dans le jeu, qui signalent des bugs, qui rouspètent après le temps que certaines productions demandent.

Dans ma "team" (oui, ça s'appelle comme ça) la moyenne d'âge est relativement élevée, en tous cas, ce ne sont plus des "jeunes" (vous savez, les seuls qui sont à l'aise avec leur PC..), mais ce sont des acharnées !

D'accord, l'interface de Facebook est très simple (sinon, il n'y aurait pas tant de personnes qui l'utilisent, voir billet précédent), d'accord, ce n'est pas parce qu'elles savent jouer qu'elles savent tout de l'informatique, mais en tous cas, elles fréquentent beaucoup Internet, dans tous les domaines (achats, recherches, etc.), contrairement à ce que l'on entend dire.

C'est pas tout ça, mais si je retournais jouer ?

Eh oui, j'en fais partie de cette joyeuse équipe !!

2 oct. 2018

La vie numérique après la mort biologique

La France compte plus de 57 millions de personnes ayant accès à internet, dont 38 millions sont actives sur les réseaux sociaux :
Rien que sur Facebook, se connectent 22 millions de Français sur les 1,5 milliards dans le monde... Rien que sur Facebook, il s'échange par jour dans le monde :
* 10 milliards de messages
* 350 millions de photos
* 110 millions de chansons
Ça donne le vertige, surtout si on imagine ces milliards d'octets qui tournicotent tout autour de la planète !

Et voilà qu'il se pose un problème, les internautes vieillissent, et quand ils meurent, que deviennent leurs différentes publications ? Parce qu'à force d'avoir ses photos dans le cloud, ses billets de blog chez Google, ou chez un autre hébergeur, ses relevés de comptes sur le site de sa banque, le tout accessible par un mot de passe que le défunt emporte dans sa tombe, ses héritiers ou ses ayants droit ne peuvent plus y accéder, ce qui peut compliquer une succession, ou laisser dans la nature des souvenirs que les héritiers aimeraient peut-être conserver, comme on conservait autrefois les albums de photo, ou les manuscrits.

Certes, il y a une loi, l'article 40-1 de la loi informatique et libertés modifié par la loi Lemaire, où le législateur a prévu deux cas de figure :
* Si le défunt n'a pas laissé d'instructions, ses héritiers peuvent exercer un droit d'accès à ses données personnelles et récupérer ce qui s'apparente à des souvenirs de famille, mais c'est fastidieux, remplir un formulaire après l'avoir déniché, joindre les justificatifs, etc. et ceci pour toutes les plateformes où le dit défunt a laissé des souvenirs.....
* S'il a laissé des dispositions, la loi Lemaire permet de communiquer ces dispositions à un site dédié (tiers numérique) agréé, mais pour l'instant, la liste de ces tiers n'est pas publiée, pas plus que le décret qui doit la légaliser.

Peut-être vaudrait-il mieux, de son vivant, ne pas tout confier au Cloud, et avoir toujours un double de ses textes, photos, sur son disque dur, sur un disque externe, sur des CD (*), mais il ne doit plus y avoir que les "vieux" internautes, qui ont connu les connexions difficiles et les aléas divers qui le font, par habitude. Quant aux relevés de comptes et autres papiers administratifs, depuis que l'administration, justement, fait des économies en obligeant l'usager à imprimer ses productions, encore faut-il le faire...

Revenons à Facebook. Depuis 2015, il propose aux membre d'aller dans les paramètres (**) et de choisir, soit de supprimer le compte à sa mort, soit de désigner un contact légataire qui pourra gérer le compte, publier un dernier message, et supprimer ensuite le compte. J'ignore ce qui se passe chez les autres, Linkedin, Snapchat, Twitter, n'utilisant pas les deux premiers, et ne twittant que tous les 36 du mois.

Donc, actuellement, seuls Google et Facebook permettent de désigner un "héritier numérique". Alors, on va chez le notaire, on rédige un testament sur lequel figureront tous les identifiants et mots de passe de tous les sites où on a laissé des traces (***), et on désigne un exécuteur testamentaire.

Voilà un aspect de la dématérialisation inattendu mais qui va sans doute poser quelques problèmes à court et à moyen terme !

(*) Attention toutefois, si on met du temps à mourir, on n'aura peut-être plus de quoi lire les fichiers ! On se souvient des disquettes, et des Zip dont actuellement, on est bien en peine de trouver de quoi les lire... Sans oublier, pour les textes, le logiciel qui les a conçus (tout le monde n'utilise pas des formats universels) ; quand je vous dis que le papier, il n'y a que ça de vrai :-D
(**) Faut déjà trouver le lien vers paramètres, et ensuite passer toutes les options proposées, pas évident !
(***) En retournant chez le notaire chaque fois qu'on change un password ??

19 sept. 2018

S.F.R. contre Liverpool-P.S.G

Voilà une chaîne de télé qui a raflé la mise pour la diffusion des matches de foot de la ligue des champions. Elle en a l'exclusivité, et en profite...

Déjà, elle touche très peu de monde, c'est une chaîne exclusivement réservée aux abonnés SFR ayant souscrit à un supplément de 9 euros par mois. Si vous êtes chez Free ou chez Orange, tant pis pour vous (*) ! Et si encore ces privilégiés étaient satisfaits du service, mais, même pas ! Plusieurs téléspectateurs ont signalé qu'un message d'erreur s'affichait à l'ouverture du player, d'autres indiquent que leur écran reste totalement noir. Donc, ils ont payé et se sont cassés la tête à installer et à configurer un truc qui ne marche pas.

Il y a une solution ? Oui, oui, si on n'est pas abonné à SFR, on peut accéder au match via une page Web. Oui mais, dès qu'il y a trop de monde, tout ralentit avant de s'arrêter, le site étant très vite saturé. Donc, cette possibilité est inutilisable. Il paraît aussi qu'on pouvait y arriver sur le téléphone mobile ! Ah oui, voilà un grand progrès, il y a 60 ans, les premiers téléviseurs avaient un tout petit écran, eh bien là, c'est encore plus petit, quelques centimètres carrés pour voir un match..... On se marre !

Donc, voilà SFR tout fiérot d'avoir eu ces matchs alors qu'il était en concurrence avec de grosses pointures comme Canal+ ou BeIN Sports, mais, quand on n'a pas les moyens, quand on ne sait pas gérer, on reste dans ce qu'on sait faire, dans la téléphonie, parce que là, le retour de bâton risque d'être douloureux pour eux.

Priver la majorité du bon peuple d'une de ses distractions favorites, et aux autres leur  réclamer du fric en plus de leur compliquer la vie, c'est pas très bon pour leur marketing ! Ils risquent ainsi non seulement de perdre des abonnés à leur soi-disant "plus belle chaîne sportive de France", mais aussi des abonnés à la téléphonie et à Internet, qui risquent de se tourner, échaudés, vers la concurrence.

Tiens, ça me rappelle quelque chose :

Une Grenouille vit un Boeuf
Qui lui sembla de belle taille.
Elle, qui n'était pas grosse en tout comme un oeuf,
Envieuse, s'étend, et s'enfle, et se travaille,
Pour égaler l'animal en grosseur,
Disant : "Regardez bien, ma soeur ;
Est-ce assez ? dites-moi ; n'y suis-je point encore ?
- Nenni. - M'y voici donc ? - Point du tout. - M'y voilà ?
- Vous n'en approchez point. "La chétive pécore
S'enfla si bien qu'elle creva.
Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages :
Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs,
Tout petit prince a des ambassadeurs,
Tout marquis veut avoir des pages.

La Fontaine

Le lendemain, RMC s'est excusé et a annoncé qu'ils ne factureraient pas le premier mois d'abonnement au service web, mais le mal était fait et la confiance grandement ébranlée.

(*) Paraît que SFR commercialise un boitier multi-opérateurs pour voir leurs chaînes, au prix de 70 euros.....

14 sept. 2018

On ne peut pas être et avoir été ..

Il arrive un âge où, même si on a encore très envie de voyager loin, de revoir des endroits aimés, d'en découvrir d'autres, on n'a, par contre, plus vraiment envie de s'infliger les nombreuses tracasseries inhérentes à tout voyage aérien lointain. Déjà, il faut arriver 3 heures à l'avance à l'aéroport. Une fois là, faut repérer les comptoirs d'enregistrements au milieu de la foule, en tractant sa valise. Puis présenter passeport, billet électronique, et tutti quanti.

C'est fait ? Bon, faut passer la sécurité, en ôtant ceinture, chaussure, sortir l'ordinateur ou la tablette du sac, mettre de côté le passeport, aller sous le portique (quand il ne sonne pas parce qu'il y a je ne sais quoi sur le jean ou dans les chaussures), récupérer ses impedimenta, faire gaffe à ne pas oublier le passeport, se mettre où on peut pour remettre ceinture et chaussures... Et arriver aux autres contrôles (*) où on continue à faire la queue dans des labyrinthes dont on ne voit pas le bout.

Ouf, on est dans la salle d'embarquement à attendre que le dit embarquement démarre, comme il est toujours en retard, on poireaute. Si on a la chance de voyager en classe premium, on a droit à un couloir réservé, et ça va quand même nettement plus vite. On arrive dans l'avion, on salue les hôtesses, on cherche sa place, on tente de glisser son bagage à main dans le coffre, et on s'assied ! En classe premium, ça va, on a de la place, mais en éco, faut se contorsionner pour atteindre son siège sans se répandre sur les genoux de son voisin, ce qui ferait désordre.

Le plus dur est fait, là, il n'y a plus qu'à se laisser vivre jusqu'à l'arrivée.

Mais... Le cirque continue une fois l'appareil posé. Attendre, attendre, que l'on amène le tube, que ceux de l'avant sortent, puis, faire du footing dans les couloirs interminables de l'aéroport (**), faire la queue aux passeports, longtemps, longtemps (un Airbus A 380 contient beaucoup de monde), attendre aux tourniquets que les valises arrivent, s'inquiéter si elles tardent (***), et arriver enfin sur le trottoir extérieur pour récupérer soit le transporteur prévu, soit un taxi, soit encore la navette du loueur de voiture.

Comment faire alors pour aller loin avec le moins de tracasseries possibles ? Deux solutions, la réalisable et l'utopique.

La réalisable consiste à prendre un voyage organisé. Certes ça n'empêche pas les contrôles, mais c'est grandement facilité par les responsables qui se tapent le plus gros du travail. Le revers de la médaille est qu'il faudra supporter des gens inconnus qui peuvent être casse-pied pendant tout le voyage.. Quant à l'utopique, ce serait de voyager en Première, où là, on vous accueille sur le trottoir de l'aéroport de départ, on vous conduit dans de confortables salons, une hôtesse s'occupe de vos papiers d'embarquement.... Vous gagnez l'avion quand on vous y conduit, et l'on vous mène jusqu'à votre place sans avoir à croiser la foule. Oui, mais, c'est impossible financièrement parlant si on n'est pas un joueur de foot professionnel !!!

Et encore, on n'a pas évoqué les grèves (si fréquentes et si longues sur notre compagnie nationale) et autres arrêts de travail intempestifs de certains personnels, ce qui peut être très stressant.

Donc, à défaut de partir loin, on peut toujours aller voir la mer en utilisant sa petite auto (le train, lui aussi souvent en grève, ne mène pas partout, loin de là..), en calant son limiteur de vitesse sur 80 histoire d'avoir la paix avec les pandores, et en s'arrêtant où on veut quand on veut pour faire pipi ou fumer une cigarette !




(*) je ne sais plus si le contrôle des passeports se fait avant ou après la sécurité..
(**) Roissy est un des pires pour ça
(***) Voilà une étape que j'ai supprimée dans mes derniers voyages, n'utilisant qu'une valise de taille cabine, tant pis s'il faut faire des lessives intermédiaires !

11 sept. 2018

En souvenir....

... D'un effroyable moment d'horreur.

Le lieu est représenté par des bassins sombres, où l'eau coule en permanence, avec, sur les rebords, les noms de toutes les victimes.



Photo prise en 2014, de passage à New-York, alors que la tour qui remplace et symbolise le World Trade Center n'était pas encore achevée. 

6 sept. 2018

Toute une époque qui disparaît

"L'un des derniers vestiges des télécoms du XXe siècle s'apprête à disparaître. Après le minitel, les cabines téléphoniques ou le télégramme, les téléphones branchés sur le réseau de l'ex-France Télécom ne seront plus vendus. De fait, le 15 novembre prochain, Orange va cesser de commercialiser des lignes fixes, selon Le Parisien. Les fameuses prises en «T» qui ornent les murs de tous les foyers français ne serviront plus à rien.

Toutefois les lignes des 9,4 millions de foyers qui utilisent encore un téléphone fixe, via le réseau cuivre et non la fibre, ne seront pas brusquement coupées cet automne. La transition des réseaux d'hier à ceux d'aujourd'hui se fera progressivement et s'étalera sur plusieurs années."

Voilà ce que l'on apprend aux informations. Alors, même si les anciens clients ont un sursis, il ne sera pas éternel, comment feront-ils ? Déjà les nouveaux clients, s'ils souhaitent téléphoner via une ligne fixe, devront obligatoirement souscrire un abonnement internet. Les anciens devront sans doute en passer par là aussi entre 2023 et 2028...

Avoir un abonnement internet, on l'a déjà, mais par l'ADSL, lequel passe par la ligne téléphonique, non ? Il faudrait donc que dans 10 ans au maximum, tout le monde soit desservi par la fibre optique, même les maisons isolées dans la France profonde ? Euh, j'ai quelques difficultés à y croire ! M'enfin, après tout, dans les années 70 (dix-neuf cent soixante dix), on a bien réussi à rattrapper pas mal d'années de retard en téléphonie, reléguant le 22 à Asnières dans les vieilles lunes, alors, pourquoi pas en 2028 ?

Donc, actuellement, tout nouvel abonné au téléphone (ou qui déménage et demande une ligne), doit impérativement acquérir une box internet, si j'ai tout compris.. Au moins pour téléphoner, parce que, pour l'instant, l'achat d'un ordinateur n'est pas encore obligatoire (encore que... Avec la pression de l'Administration pour toutes démarches, et la dématérialisation des factures et autres formulaires, il va devenir difficile de s'en passer). Et ceux qui ont une box ? Déjà, ils peuvent s'en servir pour téléphoner et sans doute qu'Orange procédera aux modifications éventuelles ?

Quand tout passera par la box, l'électricité deviendra obligatoire (ce qui n'est pas le cas pour les bons vieux combinés téléphoniques, je ne parle pas des sans fils, dont le socle est alimenté par le courant), et en cas de panne de courant, pour demander à EDF  (qui ne s'appelle plus comme ça d'ailleurs), quand la lumière reviendra, il faudra utiliser les mobiles.... A condition d'avoir du courant pour les recharger !!! Et à condition de ne pas avoir à rechercher sur le cloud ou sur son disque dur la dernière facture dématérialisée pour lire le numéro à appeler....

La vie moderne devient un peu compliquée, non ?

10 août 2018

Ah les cloches !

Les réseaux sociaux s'enflamment parce que des Parisiens (tête de chien comme on disait autrefois), demandent que l'heure de l'angélus soit décalée dans le village où ils passent leur vacances, leur gîte étant tout près de l'église... Et le bon peuple de renchérir que si on veut aller à la campagne, on doit supporter les coqs, les cloches, les odeurs de fumier, etc.. Sinon, on reste à Paris.

L'angélus sonne normalement à 7h - 12h - 19h, trois fois trois coups, et une volée de cloches qui dure une minute ou deux. Les vacanciers se plaignaient qu'ils étaient réveillés tous les matins à 7h alors qu'ils étaient en vacances. C'est certainement vrai, mais qu'auraient-ils dit s'ils avaient habité comme moi, un bourg où l'église sonnait tous les quart d'heure ? Un coup pour le quart, 2 coups pour la demi, 3 coups pour les trois-quart, et quatre coups pour l'heure, suivi du nombre de coups de l'heure.. Pour empêcher de dormir, il n'y a pas mieux que d'être réveillé tous les quart d'heure, toute la nuit !

Je me souviens avoir demandé, à l'époque, à une dame qui habitait encore plus près de l'église que moi, pourquoi on n'éteignait pas cette cloche la nuit. Elle s'était indignée en me disant qu'elle avait toujours connu ça et qu'il n'était pas question d'en changer. Elle avait failli me taxer d'anticléricalisme primaire quand elle s'est rappelée qu'elle me voyait tous les dimanches à l'église !! Je lui ai demandé si elle, ça ne la gênait pas pour dormir. Réponse superbe : moi, non, je ne l'entends plus d'ailleurs ! Il a fallu que je me retienne pour ne pas lui dire que dans ce cas, l'éteindre ne devrait pas la déranger...

Depuis, les choses ont évolué, la cloche s'arrête après avoir sonné les 10 coups de 22h pour ne reprendre que le lendemain matin. Et je n'ai jamais entendu quelqu'un se plaindre !

Je me souviens dans le Midi, alors que l'été on dort toutes fenêtres ouvertes, d'entendre tous les soirs à minuit un véritable concert de cloches diverses : la pendule comtoise de la maison qui sonnait deux fois 12 coups, celle de la voisine qui en faisait autant, mais avec un léger décalage, l'église, la mairie.. Si on ne savait pas qu'il était minuit, c'est qu'on était sourd !

Tiens, et si ces vacanciers, au lieu de choisir un village français pour leur séjour étaient partis au Maroc par exemple, le muezzin chante sa première mélopée à 5h du matin, et si on est dans un endroit où il y a plusieurs mosquées, tous les muezzins ne sont pas forcément synchrones, d'où une certaine cacophonie... Se seraient-ils plaints à leur tour operator ou aux autorités de leur lieu de vacances ? M'étonnerait !!! Ils auraient trouvé que ça faisait couleur locale, authenticité, etc.. Alors, pourquoi ne le supportent-ils pas dans un village de la France profonde ? Du moment que l'église ne sonne pas tous les quart d'heure !

9 août 2018

Chaud et froid

- Il fait trop chaud ici, on ne peut pas ouvrir un peu la fenêtre ?
- Ah non, je ne supporte pas les courants d'air

- Il faut arrêter cette clim, ça va me donner une bronchite
- Certainement pas, il fera 30° dans la pièce sinon

- On ne peut pas baisser le chauffage ?
- Surtout pas, moi, il me faut 24° pour être bien

Ce genre de dialogue est banal dès qu'il y a quelques personnes rassemblées dans un même local : il y a ceux qui ont toujours trop chaud, et ceux qui ont toujours froid ! Certains se complaisent dans une atmosphère chaude refusant le moindre filet d'air frais, d'autres ne sont confortables que dans la fraîcheur et ne supportent pas de voir une fenêtre fermée quand il ne gèle pas.

Irréconciliables ? Tout à fait, mais... Avez-vous remarqué que dans toute assemblée, ce sont ceux qui ont froid qui ont toujours raison ? Il suffit qu'une seule personne se plaigne du froid pour que ceux qui ont trop chaud ravalent leur sueur et qu'on se précipite pour fermer la fenêtre, oubliant que le chaud tue bien plus que le froid (*), on pense à la canicule de 2003 par exemple, et qu'il est toujours possible de se couvrir, alors que ça ferait désordre d'assister à une réunion tout nu !

Quelques remarques pour conclure :

Est-ce que la mortalité est accrue dans les pays où la climatisation est de rigueur, je pense au sud des États-Unis, particulièrement au Texas où le thermomètre dépasse souvent les 40°C ?

A-t-on obligé les maisons de retraite à avoir au moins une pièce climatisée pour que les vieux meurent plus vite et coûtent moins cher à la société ?

Pourquoi les écolos qui nous bassinent avec les économies d'énergie n'ont jamais 19° dans leur bureau comme ils le préconisent ?


(*) On ne parle pas ici des SDF qui meurent de froid dehors l'hiver, c'est une toute autre histoire, et une toute autre température...

4 août 2018

Faites ce que je dis....


Quand on est là pour piéger et verbaliser les automobilistes, on commence par donner l'exemple en ne se garant pas n'importe où, à un endroit où c'est interdit... C'est vrai que c'est très dur de faire vingt mètres à pieds quand on s'arrête pour boire un coup ou acheter ses clopes ! 

2 août 2018

Transports sanitaires et Sécu

La Sécurité Sociale se plaint que les transports de malades coûtent bien trop cher et envisage des réductions drastiques. C'est vrai que trimballer les gens à l'hôpital, chez le kiné, ou le spécialiste est onéreux, mais que faire ?

Sachant qu'en zone rurale surtout, avec tous les petits hôpitaux fermés et les médecins qui désertent, il faut faire un grand nombre de kilomètres pour être soigné, et comment les faire ? En conduisant sa propre voiture ? Si c'est possible pour certains, quid des personnes âgées qui ne peuvent plus conduire, de ceux qui n'ont pas de permis et personne pour les accompagner, de ceux qui sortent d'une lourde intervention ou portent un plâtre leur interdisant la conduite ? Il faut bien qu'ils aillent là où on leur dit d'aller par un autre moyen...

Laissons tomber les transports en communs, inexistants à la campagne, et impossibles à utiliser en ville. Prendre le métro avec deux cannes béquilles et un plâtre, vous avez déjà essayé ? Prendre le train (quand il n'est pas en grève) puis l'autobus, puis ses pieds quand on est âgé ou qu'on sort d'une intervention chirurgicale (*) ?

Et même ceux qui peuvent conduire, il leur faut souvent faire une cinquantaine de kilomètres au bas mot pour rejoindre l'hôpital, et une fois sur place, quid de leur véhicule, il n'est jamais prévu de parking pour eux, ou alors ils sont tellement minuscules qu'avec une vingtaine de véhicules ils sont pleins (**). Comme, pour des raisons de rentabilité, on a regroupé les centres hospitaliers dans les grandes villes, le problème du stationnement a été rendu encore plus aigu !

Alors c'est insoluble ? Je le crains, hormis quelques cas d'abus qui sont l'arbre qui cache la forêt. Demander un forfait au chauffeur de taxi au lieu du paiement au kilomètre n'engagera pas ceux-ci à être conventionné pour ce service... Avoir des hôpitaux de proximité ? Ce n'est pas le souhait des gouvernements successifs qui, au contraire, les ont fermés à tour de bras. Avoir des médecins en zone rurale ? Là, c'est le souhait de tout élu, mais un médecin s'installe où il veut, et s'il n'a pas envie de vivre en Lozère ou dans un autre département sous-équipé, on ne peut pas le contraindre, et les incitations des municipalités restent vaines.

Donc pour conclure, vaut mieux être riche (pour pouvoir payer de sa poche le taxi) et en bonne santé (pour ne pas avoir besoin de fréquenter le monde médical), que pauvre et malade !

(*) Par exemple, pour aller au CHU de Rouen...
(**) Par exemple, le parking d'une clinique ébroicienne, en pente, minuscule et étroit, et aucune possibilité sauf chance inouïe de trouver une place dans les rues voisines. 

27 juil. 2018

RGPD

Sous ce sigle (règlement général sur la protection des données) se cache un règlement de l'Union Européenne sur la protection des données pour les individus, afin de protéger les particuliers de l'utilisation de leurs vie personnelle par les grands groupes qui régentent plus ou moins le web.

C'est bien mais... Ne faudrait-il pas avant toute chose instruire les "gens", leur expliquer qu'Internet a une mémoire édéidétique et que ce qui est publié au vu de tous sera toujours là, dans les tréfonds de la toile, donc, pour se prémunir d'un usage malveillant au pire, ou commercial dans le moins mauvais des cas, il faut commencer par ne pas publier n'importe quoi.

Les réseaux sociaux fourmillent de photos de famille, d'enfants, de bébés, de posts sur la santé, les interventions chirurgicales, les suites d'une maladie, de deuils et autres accidents de la vie. Parce que l'on veut communiquer, raconter tout ça à ses "amis" (qui sont totalement virtuels et que l'on ne connaîtra jamais en vrai), en oubliant totalement que tout est visible par tous, et que bien peu utilisent les paramétrages de leur réseau préféré (s'en foutent ou ne savent pas le faire).

Et pourtant, un employeur peut ainsi savoir que son employé, qui ne lui a rien dit, a de solides ennuis de santé ; un pédophile peut trouver ce jeune adolescent dont la maman, si fière, a publié la photo, tout à fait à son goût et lui faire des propositions scabreuses ; les propos malveillants écrits sur quelqu'un, sur sa famille ou sur une personne publique vont rester longtemps visibles... Et on pourrait trouver de nombreux autres exemples !

Alors à quoi peut bien servir une loi qui, déjà, aura bien du mal à s'appliquer à Facebook, Twitter, Amazon, et autres Google, et qui, à la base, ne pourra pas endiguer le mal tant que les gens qui voudront la faire appliquer ne commencent pas par s'amender eux-mêmes ?

Témoin un quidam sur Wikipédia qui a, pendant plusieurs jours, argumenté en pure perte pour la conservation de son article sur "son" entreprise, et qui, voyant que ça ne marchait toujours pas, menace de faire appliquer la RPDP (*), parce qu'il ne veut pas que les moteurs de recherche tombent sur une conversation qui n'est pas à son honneur et où son nom figure... Que n'y a-t-il pas pensé plus tôt !  (**)

Autrefois on disait, "les paroles s'envolent, les écrits restent", et aussi "avant de parler, faut tourner trois fois sa langue dans sa bouche"... Maintenant on pourrait dire qu'il faut tourner cinq fois (au moins !) ses doigts sur son clavier avant de taper, et que tout ce que l'on aura écrit, tout ce que l'on aura publié (photos, vidéos), restera, donc, méfiance et réflexion préalable doivent devenir des maîtres mots de toute communication sur Internet.



 (*) En oubliant que l'hébergeur de Wikipédia est américain, donc, en dehors des lois de l'Union Européenne
(**) Ça ne l'aurait sans doute pas dérangé, au contraire, si l'article avait été conservé.....

14 juil. 2018

Tour de France 2018

Quand le Tour de France passe à quelques kilomètres de chez soi, faut pas louper ça ! On arrive tout plein en avance, déjà pour garer son véhicule pas trop loin du point stratégique, et puis, pour se trouver une place à l'ombre. Parce qu'il y a du monde, beaucoup de monde. Et on attend... La caravane publicitaire.

Elle est précédée des vendeurs des produits "officiels" du Tour : casquettes, maillots jaune ou à pois, bidons, pliants, ombrelles, journaux de sport, etc... Et il y en a, ce qui fait que si l'un s'arrête trop loin, un autre arrive rapidement derrière pour héler les clients.

On voit aussi passer des voitures aux couleurs des équipes, d'autres plus banalisées, que les gendarmes laissent passer, donc, c'est qu'elles font partie de cette ville ambulante qui se déplace de ville en ville pendant trois semaines. (*)

Et voilà la caravane publicitaire, colorée, amusante, où les véhicules rivalisent d'imagination. On voit des frites Mac Cain, des biscuits, des coureurs gigantesques en carton pâte, des deux-chevaux à carreaux pour Cochonou, et tout ça arrive à grand bruit, tandis que la foule lève les bras et hurle pour recevoir les petits cadeaux lancés à la volée. Les speakers s'égosillent, les enfants sautent, les smartphones mitraillent.







Un grand temps mort après le passage de la caravane, on attend les coureurs ; une moto, deux, trois, et... Les voilà ! Enfin, trois flèches passent si vite qu'on ne voit même pas qu'il s'agit de coureurs ! A fortiori il est impossible de les reconnaître. Et puis, encore des motos, des voitures, des ambulances et autres véhicules médicaux, et le peloton passe au giratoire. Là, c'est une volée de flèches ! Disons honnêtement qu'on a le temps de rien voir, c'est tellement rapide.. Juste de prendre quelques photos à toute allure. Pour les voir de plus près, faudrait aller en montagne, là où ils ralentissent, et pour cause, parce que la montée sur le plateau, pour ces gaillard, c'est à peine un faux plat ! Mais on les encourage à grands cris tout de même.



Ça se termine par le ballet des voitures des directeurs sportifs, avec leur forêt de vélos sur le toit, et par la dernière voiture qui remercie les spectateurs.


Tout le monde repart, les trottoirs sont encombrés de piétons arborant casquette et T-shirt, et tous sont heureux d'avoir vu passer cet extraordinaire caravansérail.

(*) On imagine l'organisation que ça demande, c'est qu'il faut loger tout ce monde à chaque ville étape....