15 avr. 2020

Donc, dans un mois ?

Le Président a parlé, le 11 mai, on sera déconfiné, enfin, pas vraiment, pas tout à fait, pas complètement. A part les écoles qui vont être rouvertes progressivement et avec certaines mesures assorties, et les restaurants, cafés, musées, etc. qui eux resteront fermés, quid du citoyen lambda ? Les gens enfermés à plusieurs dans un petit appartement de ville auront-ils le droit d'aller un peu plus dehors ? Avec ou sans attestation de dérogation ? Pourra-t-on se rendre chez son coiffeur, son pédicure, son esthéticienne ? Tout ça avant la mi-juillet qui semble être la seconde date importante de sortie de crise... On en saura plus dans quinze jours, un "plan" de déconfinement sera présenté. On sait seulement qu'à partir du 11 mai, chaque français pourra se procurer un masque !! On se marre, on demande à voir, parce que jusqu'ici, ça a été un beau fiasco cette histoire de masque !

En fait, faut vivre au jour le jour, se laver les mains avant de sortir, mettre son masque, de fortune tant qu'on n'en a pas d'autres, s'habituer à faire la queue devant les magasins à deux mètres les uns des autres, remplir son attestation dérogatoire et la télécharger sur le smartphone, se saluer de loin, suivre les offices religieux sur internet, ne surtout pas faire de projets de vacances, de voyages, de séjours ailleurs, sous peine de lourdes déconvenues, et se dire que, peut-être, à la fin de cette sinistre année 2020, on reprendra une vie normale, Inch Allah !

Hélas c'est là aussi qu'on va compter tous les petits commerçants qui auront mis la clé sous la porte, les hôtels et restaurants qui ne rouvriront pas, les entreprises qui auront fermé... Quant aux "vieux" (*) dans les maisons de retraite, soit on les laisse attrapper la maladie, soit on les enferme dans leur chambre sans visites ni activités, dans les deux cas, on les tue...

On peut aussi relire "Voyage autour de ma chambre" de Xavier de Maistre, qui existe en e-book gratuit, c'est de circonstance.

(*) J'en fais partie, et ce n'est pas péjoratif dans mon esprit, c'est la réalité, au diable le politiquement correct.

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