20 juin 2020

C'était un soir...

Donc, c'était un beau soir du mois de juin, un jour de semaine. Avec deux copines, nous étions en train de jouer à l'île de Corail, notre jeu favori, en attendant qu'il soit l'heure d'aller préparer le repas.

Entre deux échanges de produits indispensables à la mission en cours et aux quêtes de l'hôtel, ces dames discutaient et râlaient après leurs petits enfants qui, au lieu de se plonger dans les manuels scolaires, surtout dans cette période pas évidente pour les écoliers, préféraient jouer à leurs jeux vidéo, avec force cris, bruitages, tirs à vue et autres.. Elles trouvaient que passer autant de temps sur des choses aussi futiles était vraiment stupide, et qu'elles en avaient marre de les voir s'abrutir avec ça.

Certes, il est vrai que le cerveau d'un enfant est malléable, que son éducation est inachevée, que la violence ou l'excitation ne sont pas des gages de calme et de pondération, mais... Les chiens ne font pas des chats, et s'ils voient leur mère ou leur grand mère se lever le matin, apporter le café devant l'ordinateur, lancer le jeu, constater qu'il lui manque des coraux, ou du blé, proposer un échange avec la copine qui vient à son tour d'allumer sa machine et de boire sa première gorgée de café, que vont penser nos chères têtes blondes ? Pourquoi elle a le droit de jouer, elle qui est "vieille", et pas moi ??

Parce qu'elle est "vieille" justement, et que son cerveau ayant atteint sa maturité ne risque plus d'être perturbé. Mais est-ce bien raisonnable, à nos âges, de s'éclater comme des jeunesses avec nos jeux vidéo ? Et n'est-ce pas paradoxal de le reprocher à nos jeunes selon de grand adage "faites ce que je dis et ne faites pas ce que je fais" ? Parce que s'ils nous voient faire, soit ils vont rigoler, soit ils vont crier à l'injustice !

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